Bottoms Up! – Chapitre 2 (Baby Got Back)


Disclaimer: Je ne possède pas Hetalia.

Note de l’auteur 1 : O-oh wow, les gens ! Merci pour tous vos mots gentils ! Je ne pensais pas que vous aimeriez tant cette histoire, alors je suis très très content(e) ! Merci beaucoup ! ^^ J’espère que vous aimerez aussi ce chapitre~

Note de l’auteur 2 : Certains d’entre vous m’ont dit qu’ils n’aimaient pas Seme!Lovino. Ben, moi non plus, en toute honnêteté : j’ai toujours pensé que Lovi était une personne très dominable et donc, j’aime bien le voir en dessous. D’Antonio. *COUP DE PIED* Oui, je suis un(e) gros(se) pervers(e). Mais c’est vrai. Qu-quoi qu’il en soit, la principale raison pour laquelle j’ai décidé d’écrire une histoire dans laquelle Lovino va ~peut-être~ dominer Antonio, est le simple fait que j’aimerais voir Lovi essayer. Il pense toujours qu’Espagne est un idiot prévisible, mais nous savons tous à quel point cet enfoiré de Toni peut être sournois… Alors ça ne sera sûrement pas facile pour Lovino de dominer Antonio, même quand il est malade. Et vous allez devoir attendre pour savoir s’il va réussir…

Note de l’auteur 3 : Attention : il va y avoir du FLUFF ! *gasp* Et peut-être de l’angoisse, aussi. Dites-moi ce que vous en pensez ! ^^

** Bottoms-Up! **

Chapitre II:

Baby Got Back
(Sir Mix-A-Lot)

‘Lovi…’

Antonio me fixa avec ses grands, mais très fatigués yeux flous, plaçant une main devant sa bouche lorsqu’il toussa un peu. Je le fixai en retour, en faisant un peu la moue (sans perdre un seul petit grain de ma si putain de virile virilité, bien sûr) et agrippai les draps de son (stupide) lit (king-size) autour de moi de plus en plus fort, jusqu’à ce que ça commence à faire mal.

Honnêtement, je ne savais pas pourquoi j’avais fait ça, je l’avais juste fait.

‘Ah, Lovi…’ dit Antonio une fois de plus, remuant un peu dans le lit jusqu’à ce qu’il soit dans une position assez confortable pour me donner un sourire faible, mais honnête. ‘… Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce que tu m’as dit, mon amour.’

Mon cœur s’emballa et je rougis quand j’entendis le ‘mon amour’ – même pas en Espagnol. C-connard de romantique. Même quand il ne se sentait pas bien, il… encore… s-si putain de romantique…

Je fis une mine renfrognée dans une pitoyable tentative de cacher mes stupides sentiments hésitants, même si je savais qu’ils seraient probablement très lisibles sur mon visage. ‘Tu sais très bien ce que j’ai dit, crétin.’

Il hocha la tête lentement. ‘Oh oui. Certainement. Mais… je ne sais pas si tu voulais vraiment savoir ou–’

‘Je le veux vraiment.’

‘Ah.’

‘M-Maintenant réponds à ma putain de question, bordel : avec qui tu as couché avant que j’entre dans ta vie – et que je soie assez grand pour tes désirs de péché – et n’oublie pas, seulement les noms de ceux qui t’ont dominé ! Compris ?’

Antonio me lança un regard bizarre et soupira. Il se gratta la tête, tournant son visage dans une autre direction. ‘Ah, c’est… c’est étrange, Lovi… De toutes les choses que je me ferais une joie de partager avec toi, pourquoi tu veux savoir ça ?’

Je me mordis la lèvre inférieure et haussai les épaules. ‘J’ai mes raisons.’

‘Quelles raisons ?’

‘Mêle toi de ton cul, connard.’

‘Aïe. Ton langage est si sale, Romano…’

Je fus choqué et mon sang se refroidit drastiquement quand il prononça mon ‘autre’ nom. Antonio ne m’appelait pas Romano – plus maintenant. Il m’appelait toujours par des noms idiots comme… ‘Lovi’ et… et son ‘amor’ et une mémorable fois, il m’a même appelé sa ‘princesa‘.

Sa putain de princesse.

QUOI.

Naturellement, je lui avais envoyé mon pied dans la figure immédiatement après que ce dernier ‘–sa‘ se fut échappé de ses lèvres. Abruti d’idiot espagnol ! C’est ça, ça avait été la dernière fois que ce pervers m’ait jamais vu dans une saloperie de robe rose, bordel !

M-mais quoi qu’il en soit…

même si, évidemment, je détestais tout ces petits noms complètement tarés, je… je ne voulais pas qu’il utilise mon nom de pays. Antonio n’était pas censé m’appeler Romano, comme si j’étais n’importe quel autre pays. Seulement les autres nations que lui – et Feliciano – étaient censées m’appeler comme ça, putain… Mais… mas pas lui. Pas Antonio. Pas lui.

Merde. Non, n’y pense pas, fais gaffe, fais gaffe, ou sinon tu vas devenir tout ému comme un con et tu sais que tu ne veux pas ça,tu sais que tu ne peux pas, pas maintenant…

Et qu’est-ce que c’est que bordel, mec ! Fais-toi pousser des couilles, pédale d’émotif ! Seigneur !

Je fronçai les sourcils. Peut-être que je devrais être plus gentil avec moi-même.

Ok, ça suffit. Je me tournai brusquement vers Antonio et lui lançai un regard colérique – ou au moins, j’espère que c’était un regard colérique, je n’en étais pas si sûr, honnêtement.

‘B-bon, tu vas me le dire ou je peux dormir ?’

Ma voix avait l’air en colère, probablement plus que je ne l’étais en réalité. J’entendis l’autre nation grogner doucement – à cause de sa santé merdique, à cause de mon comportement merdique ? Qui sait…

‘Ah, si tu tiens vraiment à le savoir à ce point…’ dit-il.

Je n’arrivais pas à dire quoi que ce soit, mais je réussis à hocher la tête – une fois. Entre-temps, j’essayai d’ignorer l’énorme boule dans ma gorge, que je venais de remarquer. Avant de l’ignorer, bien sûr.

Antonio remarqua mon visage tendu et hésita. ‘Romano–‘

‘Ne m’appelle pas comme ça !’ Je tressaillis visiblement. ‘A-Arrête de m’appeler  »Romano », bordel, enfoiré !’

‘Hm ? J’ai… Ah, d-désolé, Lovi !’ Il rit. Le son délicat emplit mon cœur, même si c’était seulement un peu de sa gaieté habituelle.

Antonio me regarda, un gentil sourire étirant sa bouche. ‘C’est juste que… Je peux pas imaginer que tu veuille savoir qui a couché avec moi. Je veux dire, moi je voudrais pas savoir la même chose sur toi… t’sais, quelles nations t’ont fait l’amour passionnément, bestialement, sauvagement…’

Mon dieu. Je sentis son regard usé mais brûlant sur moi. Je vis ses lèvres sèches, formant un sourire machiavélique.

Enfoiré. Je tripotai timidement le drap blanc entre mes mains. ‘J-Juste toi, espèce de putain d’idiot. Tu as été le seul à jamais… mais je t’emmerde, tu le sais déjà.’

‘Bien sûr que je sais, mais c’est toujours agréable de t’entendre le confirmer. Ahahaha…’

‘Sale pervers.’ Je couvris mon visage avec le drap pour cacher le fort rougissement sor mes traîtresses de joues.

‘Ah, fais pas ça, ne cache pas cet adorable visage ! Je veux le voir ! T’es tellement mignon, Lovi ! Tellement mignon, et beau !’ Antonio rit faiblement et me tapota la tête. ‘… d’accord, ça a l’air vraiment très important pour toi de savoir qui a couché avec moi, alors je vais te le dire.’

‘B-bien. Mais !’ Je levai un doigt sans bouger ni soulever le drap en lin qui me couvrait, ‘… qu-que ceux qui t’ont dominé ! Compris ? Que ceux-là !’

‘Oui oui, que ceux qui m’ont dominé,’ il dit et déplaça sa main jusqu’à ce qu’elle se trouve sur mon visage brûlant. ‘… voyons voir… hm…’

Je déglutis fortement et fermai mes yeux lorsque les doigts d’Antonio caressèrent doucement mes joues. Mon dieu, que j’aimais ces doigts. Je voulais les mettre dans ma bouche et les sucer et…

et ça n’était pas pervers du tout, non, c’était parfaitement normal parce que ça faisait déjà trois mois ! J’avais trooooop le droit d’avoir envie de conneries bizarres comme ça !

Et ensuite Antonio commença à parler soudainement. Comme ça, sans me prévenir ni quoi que ce soir pour que je puisse me préparer, non, il a juste commencé à compter tous ses amants dominateurs, avec une voix plaisante, comme s’il était en train de compter des putains de tomates.

‘Okay ! Alors, d’abord, il y a Francis… et Gilbert, naturellement.’

Je frissonnai et m’agrippai aux draps encore plus. Oh mon dieu, il en avait déjà nommé quelque-uns, il était vraiment en train de le dire, oh Jésus Marie Jos- non non, ne panique pas, reste concentré ! Alors… Antonio avait fait l’amour avec ses amis dans le passé, hein ? Ben… c-c’était pas vraiment une grosse surprise, en fait. Qu’est-ce que je pouvais attendre d’autre du grand Bad Touch Trio ? Connards…

‘… et… Autriche…’ J’entendis Antonio dire, quelque part dans le fond sonore.

Hein. Je fronçai les sourcils. Pour une raison inconnue, le battement de mon propre cœur était vachement douloureux. Antonio et Autriche avaient couché ensemble ? Dégoûtant. Mais d’accord, il avaient été mariés pour un moment, alors peut-être que ça n’était pas vraiment surprenant non plus…

‘… hm… oh, et Angleterre…’

Aha. En fait je savais déjà pour celui-là. Ça me plaisait pas du tout, mais au moins je m’attendais à entendre son nom. Du coup c’était moins horrible. Je crois.

‘… les Pays-Bas – mais juste quelquefois, s’il te plaît…’

Et cette nation était facile à deviner aussi. Peut-être.

‘Russie…’

Je me pétrifiai instantanément. Whoa, whoa ! Attends un peu ! Russie ? Putain de Russie ? Oh mon dieu ! Mon œil gauche commença à tressaillir frénétiquement. C’est quoi ce délire ! Il est même allé au lit avec ce bâtard psychopathe ?

Antonio avait dû voir l’expression de dégoût pur et simple et de ressentiment sur mon visage – ou les mouvements bizarres et les spasmes de mon œil – parce qu’il ajouta en hâte : ‘… a-ah, et ensuite il y a aussi Hongrie…’

Je crois que ma mâchoire touchait le sol.

c’est quoi ce bordel ?

Hongrie ? Je répétai, me redressant instantanément, ‘… Hongrie t’as soumis ? Mais c’est une femme ! Une femme ! Avec des nichons ! Et elle a pas de… Comment elle a bien pu…’

Mon amant m’envoya un regard compréhensif. ‘Oh, elle a pu.’

Je le crus tout de suite.

Dieu. Je mordis ma lèvre inférieure et essayai d’ignorer le sentiment inconfortable que ma main pleine de crampes me donnait – c’est ce qui arrive quand on serre des draps bien trop fort pendant au moins dix minutes.

D’accord. Je pensais – non, je savais que j’avais entendu plus qu’assez sur l’énorme salope qu’était Espagne. Seigneur. Vraiment, j’avais inconsciemment reçu plus d’informations sur ses partenaires que je ne voulais en recevoir. À ce moment, je pensais sérieusement que mon être vulnérable serait traumatisé pour le reste de ma vie si j’osais involontairement visualiser toutes les nations précédemment mentionnées, culbutant un Pays de la Passion très consentant à cœur joie…

Et merde.

Je l’ai fait. J’y ai pensé, merde ! Pourquoi j’y ai pensé ? Je ne voulais pas y penser, putain ! Vraiment, vraiment pas ! Assez c’est assez !

C’était dommage qu’Antonio ne soit pas du même avis.

‘C’est tout ? Hm… oh, je crois que j’ai oublié de mentionner les nations hors de l’Europe…’ Il marmonna, comme s’il se parlait à lui-même plutôt qu’à moi.

Et juste comme ça, je me sentis mal. Non, je me sentais nauséeux. Qu-quoi ? Hors de l’Europe ? Est-ce que sa ‘petite’ liste était juste celle des nations de la putain d’Europe ? Oh mon dieu, alors il y en avait encore plus ? C’était dingue. Est-ce que le vaste monde entier avait baisé Espagne à un point où à un autre ?

‘Chier ! Antonio, espèce de pute !

Le visage du concerné s’éclaira soudainement, son propriétaire désespérément innocent, comme toujours, et complètement inconscient de ma lutte intérieure avec tous ses horribles faits amusants. Mon pauvre cerveau était probablement en train de se changer en une bouillie trop cuite de merde rosâtre. Putain de merde rosâtre.

Naturellement, Antonio, toujours prêt à jouer le rôle de l’idiot ignorant, toujours heureux de torturer les autres et toujours tout sauf méticuleux quant au choix de ses armes (verbales), continua.

‘Ah, maintenant je me rappelle de quelques-uns ! Je pense, aussi–‘

Je ne l’ai jamais laissé finir cette phrase.

‘La ferme ! Tais… tais toi maintenant !’ Je poussai violemment mes mains contre son visage pour empêcher sa bouche de dire des choses que j’avais peut-être voulu, mais aussi détestais entendre et je serrai les dents. ‘… p-pas plus ! Arrête ! J’en ai assez entendu, bordel !’

Il me fixa, surpris, cligna des yeux quelques fois et hésita, avant de précautionneusement prendre mes poignets. L’atmosphère était en train de changer rapidement – Je pouvais le sentir. Je tremblai et déglutis quand Antonio déposa de doux baisers à l’intérieur de mes mains, ses yeux à moitié fermés, sa respiration chaude et humide contre ma peau.

Je ne pouvais rien faire d’autre qu’inspirer et expirer. Lentement, mais avec panique. J’étais juste là, assis, lançant des regards noirs à l’Espagnol, comme une méthode étrange de forcer mes larmes à ne pas couler. Mon Dieu, j’étais si confus. Pourquoi est-ce que je réagissais comme ça ? Pourquoi je réagissais comme ça ? C’était pas comme si ce bâtard m’avait trompé ou quoi que ce soit, il était juste… juste très, très, extrêmement expérimenté au lit, c’est tout ! J’aurais dû m’y attendre ! Je veux dire, attends, c’est Espagne ! En plus, c’était moi qui lui avait fait dire toutes ces putains de conneries, alors pourquoi, pourquoi j’agissais comme une petite fille jalouse !

Antonio soupira et enleva mes mains tremblants de son visage. Ses mains et ses doigts se refermèrent doucement autour des miens.

‘Ah, je sais, Lovi… ça fait beaucoup.’

‘Beaucoup ? Tu penses que ça fait  »beaucoup » ? Tu t’es fait enfiler par la planète entière, connard !’ Je rétorquai, regardant partout sauf en direction de l’Espagnol entre mes cuisses. Ensuite, j’essayai de libérer mes mains, mais comme secrètement je ne voulais pas les libérer et comme Antonio n’était pas vraiment fort sur le coup, j’ai immédiatement abandonné au moment où j’ai senti la moindre résistance d’Antonio.

Il pressa nos mains sur sa poitrine et toussa, mais heureusement, ça n’avait pas l’air aussi terrible cette fois. Je m’autorisai à être soulagé. Parfois j’oubliai simplement qu’Antonio n’était pas mourant ni quoi que ce soit – il était juste très malade.

 »Juste » très malade. Ouais, ça sonnait dérangé. Mais c’était vrai quand même.

‘Bêta de Lovi… si ça te bouleverse autant, alors pourquoi tu voulais que je te dise tout ça ?’ Antonio me demanda doucement.

Je reniflai et me penchai pour m’essuyer le nez avec mon bras. ‘J-Je te l’ai dit, putain, c’est pas tes affaires ! M-merde !’

Il serra ma main. ‘Lovi… tu pleures ?’

Je détournai le regard. ‘Non !’

‘Oh Lovino… Lovino, Lovino, Lovino…’

‘L-la ferme ! Je pleure pas, trouduc ! M-mais si c’était le cas – ce qui N’EST PAS LE CAS – ben ce serait ta faute !’

Antonio hocha la tête, caressant d’un seul doigt une de mes joues. ‘Ah, oui, je sais…’

‘Bien… bien, c’est bien !’ Je soufflai, appréciant ses caresses – juste un peu.

Il soupira. ‘Ah, Lovi… Tu t’inquiètes trop.’

‘… a-arrête juste de parler, bâtard.’

‘J’arrête. Je suis désolé. Je t’aime.’

‘H-hmpf.’

‘Tu m’aimes aussi ? ~’

‘Oui oui, je t’aime aussi, espèce de… fornicateur mondial…’

‘Au moins j’ai vu le monde plus que toi.’

‘Oh mon DIEU, TA GUEULE !’

Antonio ricana et serra les lèvres, explosant presque de rire. Je ne savais pas pourquoi, mais moi aussi je ris presque après l’avoir vu rigoler comme ça.

‘T’es qu’un trou du cul.’

Je souris un sourire incertain, un sourire qui montrait que je n’avais pas l’habitude de sourire. Mais bon… je suppose que c’était réconfortant, en quelque sorte, d’entendre ce stupide rire à nouveau.

Puis soudainement, nous redevînmes tous deux silencieux. Nous arrêtâmes de sourire et de pouffer. Comme si nous l’avions prévu comme ça.

Le silence dura et même devint étonnamment confortable – si confortable que j’ai laissé Antonio me bouger au-dessus de lui.

Au-dessus de lui. Ça me rappelait pourquoi j’avais fait ça.

Je pris une profonde inspiration et regardai son visage. ‘A-Alors, en gros… parmi toutes les nations – en Europe – tu as été dominé par France, Prusse, Autriche, les Pays-Bas, Russie et Hongrie.’

Il me jeta un coup d’œil inquiet. ‘… oui, je crois.’

Je hochai la tête. ‘Ok. C’est tout ce que j’ai besoin de savoir.’

Antonio sourit, leva sa main et la mit sur le côté de mon visage. ‘Mais quand même, tu es ma première fois, Lovi.’

Je boudai, le visage rougissant de manière dérangeante. ‘Ta première fois ? De quoi ? Pédophilie ?’

Il fit la moue. ‘Ah, c’est méchant, Lovi ! On n’a que deux ans d’écart !’

‘On n’a pas toujours eu que deux ans d’écart !’

‘Ben, maintenant c’est le cas. Et c’est parfait. Je ne voudrais pas que mon premier amour soit un mineur.’

Encore une fois, je ne trouvai plus mes mots. Je me léchai les lèvres et sentis que mes yeux étaient bien trop grands ouverts. Je serrai la chemise qu’il portait dans mes mains et essayai de ne pas me concentrer sur la main qui s’attardait encore sur ma joue.

‘… Je… J’étais ton premier amour ?’ Je m’entendis marmonner doucement.

Il se redressa et embrassa mon front. ‘Tu l’es toujours.’

Oh.

Je soupirai en tremblant et reposai ma tête sur sa poitrine, frottant doucement mon visage écarlate contre son torse chaud et familier, et peut-être déposant quelques baisers sur sa peau – peut-être.

‘Je t’aime vraiment, vraiment beaucoup, tu sais ?’ Antonio précisa, expirant lentement.

‘… l-la ferme, tu… tu me gênes, à dire des conneries comme ça…’ Je ravalai une bonne partie de mon orgueil avant de continuer. ‘… A-Antonio…’

Il resta silencieux un moment, respirant toujours calmement et régulièrement, apparemment à l’aise. Cependant, il avait dû entendre mon silencieux murmure de son nom humain, car le rythme de son cœur accéléra – rapidement.

‘Peut-être que tu devrais m’embrasser.’ Il dit.

‘O-ouais, bon…’ Je levai la tête et rougis encore plus. ‘… peut-être.’

Les yeux d’Antonio commencèrent à briller. ‘Peut-être ?’

Je hochai la tête, et pris sa tête dans mes mains pour m’approcher de plus en plus près, jusqu’à ce que nos lèvres s’effleurent.

‘Toi… tu ferais bien d’aller mieux bientôt, abruti… ok ?’

Il ne me répondit pas vraiment. Il se redressa davantage et colla ses lèvres aux miennes, me faisant gémir un peu. Lorsqu’il enveloppa ses bras encore musclés autour de moi et trouva un moyen de gentiment glisser sa langue dans ma bouche, je fermai les yeux et essayai d’apprécier le moment autant que possible, parce que nous savions tous les deux que ça ne pouvait pas aller plus loin. T-tout était de sa faute, ce malade débile… merde…

Je soupirai et répondis à son baiser, l’attirant plus près qu’il ne l’était déjà.

xXx

Antonio et moi nous sommes endormis après s’être embrassés comme ça – nous ne nous sommes pas embrassés aussi passionnément que d’habitude, non plus – mais je suis resté réveillé assez longtemps pour me faire une liste de chose à faire dans ma tête, pour les jours suivants :

1 : Lister tous les pays (Européens) qui ont dominé Antonio ;

2 : Prendre rendez-vous pour rencontrer tous les anciens dominateurs d’Antonio (mon Dieu) – au moins un par semaine,

e-et…

Option Bonus / Ne Compte Pas Vraiment Parce Que Ça Ne Fait Pas Partie Du Plan 3 : Faire des câlins à Antonio. P-Peut-être même embrasser cet idiot. Beaucoup. O-Oui.

J’avais plein de trucs à faire, hein…

Traduction de l’anglais par Gaia.

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