Bottoms Up! – Chapitre 3 (Twist It – Shake Your Tail Feather)


Disclaimer: Je ne possède pas Hetalia.

A/n1: La dernière fois, Verito.S m’a demandé pourquoi Rome n’avait pas dominé Espagne. Je lui ai dit que c’était parce que je pense qu’Espagne était encore trop jeune pour coucher avec/être violé par Rome, mais quand j’y pense, elle avait naturellement raison : Espagne a probablement aussi été dominé par le grand-père de son Lovi chéri… peut-être qu’Espagne n’a pas dit à Romano qu’il avait couché avec Rome pour épargner ses sentiments ? C’est une bonne explication, n’est-ce pas ? *regarde aux alentours nerveusement* Désolée pour le malentendu…

A/n2: Même si je devrais vraiment passer plus de temps à faire mes devoirs, j’ai réussi à écrire une autre chapitre énorme ! Mes doigts me font encore mal ! Mais bon ! J’espère que j’ai réussi à créer une bonne image de Paris… dites-moi ce que vous en pensez, ok ?

** Bottoms-Up! **

Chapter III:

Twist It – Shake Your Tail Feather
(Blues Brothers)

Et bien, je l’ai fait – j’avais vraiment réussi à faire toutes les choses qui étaient sur ma liste ! Exactement ! J’étais un putain d’organisateur miracle ! Je me suis organisé à fond ! Et au final, j’étais plutôt doué pour ça !

J’avais fait une liste de toutes les nations dominatrices !

J’avais pris plein de rendez-vous !

J’avais câliné et embrassé Antoni-

Bref, il s’est avéré que prendre rendez-vous avec les nations que je voulais voir était plus facile que je ne l’avais imaginé. Peut-être que c’était à cause de l’inhabituel beau temps sur notre continent ou à cause de la période de l’année, mais toutes les nations d’Europe qui ont dominé mon stupide amant espagnol une fois (ou plus – ouais, sans doute plus), avaient accepté de me rencontrer.

Alors à partir de ce jour, je rencontrerai les nations, une par une, tous les vendredis dans un petit restaurant ou café dans leur ville de résidence (parce qu’il était hors de question que je les rencontre dans leur sans doute effrayante Maison de la Peur qui n’était pas italienne ni espagnole du tout, peu importe comment on la regarde).

Heureusement, comme toutes les nations vivaient dans la capitale de leur pays, ce serait du gâteau pour moi de trouver mon chemin jusqu’à elles – je piquerais le GPS d’Antonio et appuierais sur le champignon.

Ok.

Aujourd’hui, ce jour, serait le premier vendredi bizarre de tous les vendredis bizarres que j’allais probablement subir pendant les semaines à venir, mais je savais déjà que celui-là serait un des plus horribles.

Parce que j’allais commencer mon enquête par une visite à cette tête de bite, France. UGH.

Bien sûr, je n’ai pas sauté de putain de joie quand j’ai appris qu’il était la seule nation que je pouvais rencontrer aussi rapidement, mais d’un autre côté, j’étais aussi ‘content’ de lui parler en premier – parce que plus tôt je pourrais ignorer ce connard de Français à nouveau, mieux ça serait. Et au moins je serais débarrassé du sentiment oppressant d’avoir à le rencontrer plus tôt.

Bref, tête de bite et moi nous étions mis d’accord pour se rencontrer et manger ‘Chez Janou‘, un restaurant à Paris.

Maintenant, il ne me restait plus qu’à prévenir Antonio que je ne serais pas là aujourd’hui.

xXx

‘Tu… tu vas voir Francis ?’

Antonio, qui était dans la cuisine, en train de couper des tomates (bien sûr), releva immédiatement les yeux du légume rouge pour me regarder comme si je venais d’annoncer que je voulais déménager en Allemagne et manger des patates pour les reste de ma vie.

‘Oui, je vais… déjeuner avec ce loser pervers.’ Je mis mes mains dans mes poches et hochai la tête nonchalamment, puis je remarquai son expression choquée. ‘C’est quoi cette tête ? Ça te pose un problème que j’aille en France ?’

‘Euh, ben…’ Il arrêta de trancher ses tomates, laissa le couteau glisser hors de sa main et se frotta la nuque. ‘… Ça ne me pose pas vraiment de problème que tu ailles voir Francis, non, mais… pourquoi ? Pourquoi tu voudrais voir Francis ?’

‘Pourquoi pas?’ Je rétorquai.

‘Parce que tu le détestes.’ Il pencha la tête sur le côté. ‘Pas vrai ? Tu ne le détestais pas ? Vraiment, vraiment beaucoup ?’

Je fronçai les sourcils. ‘Bien sûr que je le déteste ! Pose pas de questions débiles comme ça, bordel !’

‘Hm-hm. Bien, puisque c’est le cas, je vais te le demander encore une fois, Lovino… pourquoi ?’

Je fis la moue et croisai les bras, me retournant pour faire face au mur plutôt qu’à son expression confuse. ‘Parce que… je dois parler d’un truc important avec lui.’

‘Quelque chose d’important…’ La voix d’Antonio ne sonnait pas uniquement comme si quelqu’un était en train de l’étrangler – il avait aussi l’air très blessé. ‘… et… ce n’est pas quelque chose dont tu peux me parler ?’

Je déglutis. ‘Non.’

‘Oh.’

‘D-désolé.’

Ça m’avait échappé avant que je ne puisse l’en empêcher et ça me fit tressaillir un peu – je ne m’excusai jamais, putain – mais quelque part dans mon cerveau compliqué, j’étais content de l’avoir dit.

Antonio soupira doucement et je pus l’entendre approcher derrière moi. Soudainement, ses bras étaient autour de ma taille et son menton était appuyé au-dessus de ma tête. Pendant un instant j’oubliai de respirer. Bordel de merde, son corps était si chaud. Sérieusement, il était brûlant. Je pouvais sentir le cruel pouvoir de la fièvre émaner de son corps affaibli et je détestais ça.

‘Lovi…’ Il me serra dans ses bras très fort. ‘… ah, je sais que j’ai probablement tort, mais… tu ne vas pas me tromper, hein ?’

Je m’étais attendu à cette question et secouai la tête, caressant ses bras gentiment. ‘Bien sûr que non, espèce d’idiot soupçonneux. P-pourquoi je le ferais !’

Il frotta sa tête contre mon cou. ‘Ben… ça fait déjà trois mois, non ?’

Je grognai et levai les yeux au ciel. ‘Merde. Vraiment, Espagne ? Tu penses que ça serait une bonne raison pour te tromper ou te quitter ou quoi que ce soit ?’

‘Ah, je ne sais pas. Nous sommes des hommes, après tout…’

‘Et alors ? Crétin superficiel.’ Je lui collai un coup de tête sur le côté, qui fit son effet. ‘C’est une excuse merdique et tu le sais. Écoute, tu étais malade tout ce temps, tu avais autre chose à faire que faire l’amour. Je comprends. J’ai toujours compris. Alors ne t’inquiète pas, putain.’

‘Mais ça doit être frustrant pour toi aussi.’

‘Oui, bon… peut-être. Mais je peux le faire tout seul aussi, tu sais.’

Et ensuite mon cerveau explosa. QUOI.

Oh mon DIEU, Lovino, c’était beaucoup trop de putain de détails, espèce de putain de partie sud, la plus stupide, à la face rouge, d’un putain de pays en forme de botte !

Antonio était surpris et pouffa, embrassant le côté de ma tête. ‘Tu le fais tout seul, hmm ?~ Tu penses à moi quand… tu le fais tout seul ?~’

‘Non !’ Je mentis, le visage si rouge que ça en faisait mal.

‘Ah, c’est dommage. Parce que moi je pense à toi quand je, tu sais… ~’

‘Non, je ne sais pas ! Je ne sais pas ! Lâche moi ! J’ai un putain de rendez-vous !’

Il rit un peu et me libéra, levant ses mains défensivement lorsque je me retourni immédiatement pour lui lancer un regard noir. Cela ne lui fit pas peur du tout, bien sûr. ‘Aw, regarde toi ! Tu es si mignon quand t’es en colère et tout grognon ! ~’

‘Ah ouais, vraiment ?’ Je grognai, me débarrassant de ma moue rapidement. ‘… on va voir si tu le penses toujours après que j’aie écrasé tes dents !’

‘Quel méchant garçon…’ Antonio sourit, mais dût arrêter de rire quand il fut pris d’une quinte de toux. Elle était plutôt grosse, et l’obligea à se pencher et à trouver quelque chose sur quoi s’appuyer. Il choisit la table et continua à tousser et souffler jusqu’à ce j’aie vraiment peur qu’il tombe par terre et qu’il vomisse ses poumons aussi sec.

Mais cela n’arriva pas, heureusement. Après quelques minutes, il redevint calme et frissonna, me souriant faiblement quand il remarque que je le fixais d’un air paniqué et inquiet. ‘Ah… quel visage pâle, Lovi. Tu n’es pas en train de tomber malade, au moins ?’

Je ne pus m’empêcher de renâcler. ‘Dit le type qui s’est presque étouffé avec sa propre bave.’

Antonio secoua la tête et fixa le plafond, fronçant les sourcils. ‘Aah… je pense pas que ça soie de la bave, je crois que c’est plutôt de la morve et du mucus et–’

‘Espagne, c’est quoi qui te fait penser que je veux savoir quel putain de fluide corporel gluant tu recraches ?’

‘Oh, pardon, ahahaha… ha…’

Il rit faiblement et s’appuya le dos contre la table, reniflant un peu. Je sentis mon cœur pratiquement se déchirer en deux alors que je le regardai comme ça, trop fatigué pour faire quoi que ce soit, et s’épuisant encore plus chaque instant. Je serrai les poings, enfonçant mes ongles dans mes paumes. Merde, je détestais cette maladie, jela détestais tellement, putain…

‘Toi,’ je lançai soudainement et pointai instinctivement un index menaçant dans sa direction, ‘… tu vas coller ton cul au lit dès que je décolle, t’as compris ?’

Antonio me regarda à nouveau, finalement, et cligna des yeux. ‘Mais Lovino…’

‘Chut !’ Je collai mes lèvres l’une à l’autre et mimai une fermeture éclair avec mes doigts. ‘… pas de mais ! Écoute, c’est… c’est très… d-difficile pour moi de te laisser dans cet état, alors… promets-moi que tu dormiras et boiras beaucoup aujourd’hui, ok ?’

‘Mais c’est pas un peu difficile de dormir et boire en même temps, Lovi ? ~’ Antonio me fit un sourire joueur. Un sourire fatigué, d’accord, ça aussi, mais il était destiné à être joueur. Malade ou pas malade.

Idiot. Mon visage s’assombrit et je le tapai – doucement – la tête. ‘C’est pas drôle, espèce d’abruti ! Tu vois ce que je veux dire !’

Il se frotta la tête et rigola nerveusement. ‘Ah, je sais, oui.’

‘Et ?’ Je persistai, me balançant constamment d’avant en arrière pour une raison quelconque.

L’Espagnol vit l’expression sur mon visage, soupira, marcha à moi et attrapa mes bras. Je sursautai et voulut lutter, mais avant que je ne puisse lui demander qu’est-ce qu’il allait encore faire, il pressa mon corps contre le sien et câlina mon front. C-c’était pas mal.

‘J’ai compris, Lovino. Je me repose aujourd’hui. Je dors et je bois beaucoup. Ok ?’ Il dit.

J’hésitai, puis l’entourai de mes bras et mis mon orgueil de côté – une fois de plus – pour enlacer cet idiot d’Espagnol serré, ignorant le rouge qui me mangeait la face. Antonio émit un petit son surpris et satisfait et m’enlaça à son tour, déposant de petits bisous en haut de ma tête, pendant que je me sentais de mieux en- de plus en plus embarrassé avec chaque petit baiser qu’il me donnait.

‘T-T’es un connard.’ Je marmonnai presque silencieusement.

Je l’entendis presque sourire. ‘Ah, je t’aime bien aussi.’

‘T-T’as intérêt.’ Je frissonnai et caressai son dos. Bordel, quand est-ce qu’il a transpiré comme ça ? Putain de fièvre…

‘Hey…’ Antonio recula un peu pour me regarder dans les yeux avec espoir. ‘… je ne sais pas quand tu seras de retour mais… tu restes pour dîner, hein ?’

Oh mon dieu. C’était vraiment une question stupide, inutile et encombrante. Je soupirai. ‘Oui, Espagne, je reste pour le dîner.’

Cet abruti de connard savait très bien que je restais pour dîner chez lui tous les jours depuis au moins une putain d’année maintenant.

Sérieusement, je n’avais pas vu Feliciano depuis des mois. Je me demandais comment il allait. Merde, peut-être que je devrais l’appeler de temps en temps. Et lui dire où est-ce que je suis pendant tout ce temps. Même si je pense qu’il le sait déjà.

oh, bon.

Je laissai Antonio me câliner un peu plus – parce qu’il était malade et que c’était plutôt bien – mais je me libérai ensuite de son étreinte et me raclai la gorge, ajustant mes vêtements.

‘Ok, je pars.’

Je ne bougeai pas d’un muscle.

Antonio observa ma posture figée. ‘Non, pas vraiment.’

Je croisai les bras. ‘Je pars !’

‘Mais t’es toujours là !’

‘Ta gueule ! Je vais y aller, putain ! Je… j’attends !’

‘Tu attends ?’ Antonio pencha la tête. ‘… t’attends quoi ?’

Dieu. Cet étourdi de fils de pute. Je sentis mon visage devenir de plus en plus rouge et fixai les carreaux de son stupide carrelage. J’étais tellement gay à vouloir ça et à même l’attendre. Vraiment tellement, tellement putain de gay. Je crois honnêtement que même si j’étais venu au monde étant une fille, je serai quand même un gay homme qui rougit. Une connerie comme ça. Juste avec un peu moins de poitrine et un peu plus… qu’est-ce j’en sais bordel… Hongrie, je suppose.

Pendant ce temps, Antonio continuait à être un idiot sans cervelle. ‘Lovi ? Je ne comprends pas, qu’est-ce que tu attends au j– oh.

Aha. Il avait l’air de se rappeler. Ce qui signifiait qu’il avait un cerveau. Ou de la mémoire, au moins.

Il rit un peu et plaça gentiment un doigt sous mon menton, le soulevant lentement jusqu’à ce que mes yeux rencontrent les siens.

‘Ah, pardonne-moi d’avoir presque oublié de t’embrasser pour le route, mon amour.’

‘Comme si j’en avais quelque chose à faire !’ Je rétorquai. Puis je voulus me baffer moi-même. Fort. Merde, pourquoi est-ce que je me comportais toujours comme ça ? Est-ce que j’étais obligé d’agir comme un trou du cul coincé ? Est-ce que ça me faisait vraiment me senti mieux ? Vraiment ? Bordel de merde !

Mais Antonio ne réagit même pas à mes mots cruels et s’approcha simplement de mon visage pour me donner un doux baiser sur les lèvres. Et un autre. Et un autre. Et je le laissai faire, parce que j’étais bien trop occupé à rougir, ce genre de trucs. Ben oui, quelqu’un devait bien faire ça, putain. Mais la pensée de France qui attendait (ou molestait quelqu’un, ou peu importe ce qu’il pouvait bien faire en ce moment) traversa les divagations ridicules de mon esprit et je me réveillai dans le monde réel à nouveau – j’étais déjà en retard, bordel, et ça n’arrangeait pas les choses !

‘P-putain, Espagne, je dois y aller !’

‘Ah, mais je ne te laisserai pas le faire ! ~’

‘Tu comprends CERTAINEMENT que tu es faible comme une merde là, pas vrai ? Je pourrais carrément te faire tomber en te soufflant dessus si je voulais.’

‘J’espère certainement que tu veux bien.’

‘…hein ?’

Notre conversation continua un peu, puis je réalisai ce que bâtard (apparemment tout aussi frustré que moi) voulait dire. J’écrasai son pied avec la force destructive d’un oreiller très lourd rempli de plumes toutes aussi lourdes – bordel, je n’arrivai pas à botter le cul de cet abruti – et essayai de me libérer de sa douc- son étouffante étreinte de la mort pour courir à ma voiture.

Mais, bon, je me rendis compte que ça n’était pas si facile. Il me fallut du temps pour me débarrasser de la nation collante et gémissante même si j’aimais bien le sentiment qu’il avait tant besoin de moi, et j’étais plutôt content de briser l’étreinte d’Antonio et de monter dans la voiture.

Après tout ça, il ne me fallut qu’une demi-heure pour convaincre Antonio de retourner dans la maison et moi-même de démarrer.

Ce fut un matin très fatiguant.

xXx

Paris. Laissez-moi vous dire une chose sur Paris.

C’est une grande ville bruyante et bondée avec non seulement des tas et des tas de putain de ronds-points démoniaques et de panneaux bizarres, mais aussi plein d’embouteillages éparpillés partout de manière très créative. Bordel de merde, putain. Ça m’a pris une putain d’heure à tourner en rond avant d’être vraiment, vraiment sûr d’être vraiment à Paris. Sérieux, j’ai failli pleurer quand j’ai enfin vu la Tour Eiffel – de loin, mais quand même.

Putain de grosse tour.

Bref, je savais ce que mon arrivée à Paris signifiait – elle signifiait que la première partie de mon enquête commençait.

Dans la ville favorite de France.

mais qu’est-ce qui m’était passé par la tête ?

xXx

Après avoir trouvé un endroit où garer ma voiture relativement en sécurité (putains de clodos stupides, démoniaques, flippants avec des putains de gros couteaux et des baguettes acérées, bordel), je sortis de ma voiture et décidai d’observer les alentours en allant au restaurant où France et moi avions rendez-vous.

J’observai donc autour de moi tout en marchant dans les rues étroites. Hm. Paris avait l’air d’une ville très animée. Une ville qui était probablement toujours éveillée. Il y avait plein de monuments impressionnants et des statues ici et là et il fallait que j’avoue : les filles étaient plutôt pas mal. Un peu… whoa, mais quand même vraiment pas mal. Elles avaient des jolis culs, aussi, même si tout le monde sait bien qu’il n’y avait qu’une seule paire de fesses particulièrement sexy qui serait toujours au-dessus de toutes les autres et ces fesses sont celles d’A…

b-bref, il y avait aussi plein d’autres Français bizarres, qui traversaient la route n’importe quand, qui portaient du pain et des douzaines de sacs de magasins. Et même si cette ville étrangère et surpeuplée me faisait peur (putains de gens français partout), je ne pouvais pas la détester. Je n’aimais pas l’admettre, mais toute cette animation française me rappelait l’animation espagnole. Sauf que les gens n’étaient pas aussi détendus et insouciants que les Espagnols pouvaient l’être. Comme un certain type espagnol que je connaissais bien. Dont je ne dirais pas le nom, parce que je ne pensais pas du tout à lui 24/24.

Me balader dans une capitale que je ne connaissais pas devint rapidement trop aventureux pour moi – j’étais pratiquement sûr que je me faisais suivre par au moins trois personnes qui m’appelaient – insérer un mot français pervers que je ne comprenais pas mais qui me foutait vraiment la trouille – et seulement l’une des trois était une fille. C’était dérangeant. J’étais sur le point de hurler ‘c’est quoi cette putain de ville !’ de manière super masculine et de m’enfuir en courant à la vitesse d’une connerie de Vespa en feu, quand je reconnus soudain le toit du bâtiment qui était juste devant moi.

L’auvent était à rayures blanches et vertes et portait des lettres blanches et courbées qui disaient – non, pouffaient le nom ‘Chez Janou‘. Un restaurant pas spectaculaire, mais tout de même raffiné. Et qui était assis à une des petites tables en fer forgé devant l’entrée et me faisait me sentir nauséeux comme pas permis avec une aisance incroyable ?

Oui : France la tête de bite.

Mais… il ne me rendait pas malade juste parce que je le voyais – mon estomac pouvait supporter bien plus que la simple vue de pervers à barbe, merci beaucoup. Non, c’était la façon dont il regardait le petit vase avec la rose rouge devant lui. Ce n’était pas normal. Il avait l’air… ben, inquiet. Préoccupé. Peut-être même un peu déprimé. Comme s’il doutait de quelque chose.

Je fronçai les sourcils en m’approchant lentement de lui. Mec, je ne pouvais même pas imaginer un France dépressif. Je veux dire, d’accord, il se comportait toujours très dramatiquement et bizarrement dès que quelque chose de négatif lui arrivait, mais quand même… c’était différent. Vraiment différent. Et bien plus suspect que d’habitude. J’étais vraiment terrifié.

Juste au moment où j’allais le toucher avec une très longue branche sortie de nulle part, il regarda dans ma direction et ses yeux devinrent énormes. Puis son expression se changea en un large sourire en coin et il se leva de son siège (le renversant au passage), et ouvrit grand ses bras.

‘Romano ! Romano ! Te voilà ! Romano ! Mon petit tourtereau en retard ! Je t’ai attendu, Romano ! ~’

ok, laisse tomber.

Je pâlis, me retournai immédiatement et voulut m’enfuir putain de loin de ce taré, quand soudain une main poilue et résue m’attrapa le poignet.

‘Petit bêta d’Italien ! Nous ne sommes pas en guerre, mon mignon ! Maintenant, vien t’asseoir avec moi !~’

Au lieu de jurer et d’essayer de lui échapper, j’ai obéi et je l’ai suivi.

Ouais. C’était bizarre.

xXx

Le Français continua de babiller joyeusement à propos de tout et de n’importe quoi en me ramenant à sa table et sa chaise renversée. Puis il me poussa calmement sur la chaise vide de l’autre côté, après quoi il ramassa sa propre chaise et m’assit dessus, me faisant des clins d’œil.

‘T’es trop beau, espèce de beau gosse affamé, ravageur.’

Je grinçai des dents. Euh, c’est quoi ce bordel ? ‘C-connard, un pet de travers et je-‘

‘Tu quoi ? Retournes en Espagne, voir mon joli Antoine ?’ France pouffa, secouant la tête. ‘… Allons, Roma, je ne pense pas que tu sois venu jusqu’ici pour t’enfuir en Espagne à nouveau, hmm ? ~’

Je ne lui répondis pas, je boudai juste. Je boudais toujours. C’est ce que je faisais : bouder. Plutôt bien inutile, mais j’étais doué pour ça. Les moues.

‘T-Très bien, je suis venu ici pour une raison, oui.’

Il hocha la tête et appuya sa tête dans ses mains, son expression changeant pour une plus sérieuse. ‘Je le savais, je le savais. Oh seigneur…’

Je clignai des yeux et regardai ce bâtard de Français bizarrement. ‘… pourquoi tu dis  »Oh seigneur » ?’

France me sourit amicalement – un des sourires les plus normaux qu’il m’ait jamais fait – et voulut dire quelque chose, quand un serveur pressé en chemise blanche posa deux assiettes d’omelette au fromage et de salade fraîche devant nous.

Je fixai la nourriture. ‘Qu-‘

‘Oh, j’avais déjà commandé pour nous.’ France me dit simplement, tirant ses couverts de sa serviette. ‘… ça ne te dérange pas, n’est-ce pas ? Après tout, je sais combien toi et ton adorable petit frère aimez ma cuisine.’

Merde. Ce stupide crétin français en savait trop de moi, putain. Probablement parce que Feliciano le lui avait dit. Ou Antonio. Ou les deux. Argh, j’irais leur botter le cul plus tard.

Mais avant tout, je pouvais bien manger quelque chose.

xXx

L’ambiance bizarre persistait entre nous pendant que nous mangions, mais heureusement j’étais trop occupé à me gaver pour vraiment remarquer les regards que France me lançait de temps en temps.

Mais cela devint très agaçant au bout d’un moment. Trop agaçant, bordel. Je ne pouvais même pas apprécier ma bouffe française ou les fantasmes excitants qui me traversaient la tête avec moi et An- quelqu’un, pour l’amour de Dieu.

Finalement, j’en eus assez et levai le nez de mon assiette – presque vide. ‘C’est quoi ton putain de problème ? Arrête de m dévisager comme un vieux type et dis moi ce quise passe, trouduc !’

‘Ok, je ne peux plus agir comme si tout allait bien.’ France regarda ailleurs que son omelette à moitié mangée avec un sursaut – légèrement trop dramatique – et soupira. ‘Romano, je sais pourquoi tu voulais me voir.’

Un morceau d’omelette commença à remonter de mon estomac et j’avalai lourdement pour éviter tout événement fâcheux. ‘Tu… tu sais ?’

‘Oui ! Bien sûr !’ Il ramena ses cheveux en arrière et prit mes deux mains fermement – ce qu’il fit très habilement, puisque j’avais toujours un couteau et une fourchette dans les mains.

Je jurai et essayai de me libérer. ‘Putain ! Lâche-moi, crétin !’

Il m’ignora convenablement et prit une profonde inspiration. ‘Romano ! Je sais tout ! J’ai entendu les rumeurs, aussi !’

‘Les rumeurs ? Quelles rumeurs !’ Je lui demandai, effarouché et très énervé.

‘Je comprends parfaitement à quel point ça doit être dur pour un jeune homme comme toi de ne pas faire l’amour pendant au moins trois mois…’

Je devins rouge. ‘B-bordel de merde, qui t’a dit ça !’

‘… et bien sûr, c’est un peu difficile de rester fidèle à ton amoureux malade quand tu connais un beau Français très attirant juste au coin de la rue…’

‘… attends, quoi ?’

‘… Mais je dois refuser, Roma- aïe !’ France me lâcha quand je lui plantai vicieusement mon couteau dans la main, mais il continua de parler.

‘Tu sais, c’est pas que je ne veux pas te baiser – parce que crois-moi, après toutes ces histoires de cul d’Antoine, j’adorerais passer une nuit avec toi – mai je ne peux pas.’

‘Sérieux… quoi ?’ Je répétai.

‘Toni est un de mes amis chers, Romano. Je… je ne le blesserais jamais en couchant avec toi, jamais. Je me soucie beaucoup trop de lui pour ça.’

‘Je…’

‘De plus, sa hache est carrément énorme.’

‘Écoute, tu…’

‘Et la dernière fois que j’ai essayé de défaire ton pantalon, il m’a cogné si fort qu’il ma fait perdre tous mes souvenirs de 2003.’

‘T’es qu’un…’

‘Je suis vraiment triste. Me rappeler de 2003 me manque. Il s’est passé quelque chose d’important en 2003 ?’

‘HÉ !’

Je frappai mon poing sur la table et envoyai une cuillère voler au loin. Je tremblai de rage et de haine pure et secouais la tête frénétiquement – peut-être un pe trop, car j’étais pris de vertiges quand j’ai arrêté de la secouer (dans des millers de directions.)

France me regarda et se tapota le menton. ‘Hmm ? Qu’est ce qu’il y a ?’

Putain de connard, comme s’il n’était pas la raison principale pour laquelle je me ridiculisais.

Je grinçai des dents. ‘T’as… t’as rien compris, espèce de blondasse tarée ! Je veux pas coucher avec toi ! Oh mon dieu, je voudrai pas coucher avec toi pour tous les Espagnols malades du monde ! Je te déteste, trou du cul ! Et je couche pas avec des types que je déteste ! Je suis pas Espagne !’

‘Vraiment ?’ France sirota son vin innocemment – hein, il y avait du vin ? – et continua à me regarder. ‘… alors… tu me dis que tu ne veux pas coucher avec moi ? Alors qu’Antoine te rend fou et que ta frustration sexuelle commence à être hors de contrôle ?’

‘Exactement ! Pas de coucheries, ni quoi que ce soit !’ Je grognai. Je le dis plutôt fermement, mais même moi, j’ai entendu le ton misérable en-dessous. Ce n’était pas une chose dont je pouvais être fier en fait.

France fonça les sourcils confusément. ‘Mais si tu me détestes tant – ce qui me blesse profondément, au passage – pourquoi, Roma, pourquoi tu voulais me voir alors ?’

Je me léchai les lèvres deux-trois fois, la lèvre supérieure et la lèvre inférieure. ‘… je veux savoir ce que je dois faire pour être au-dessus d’Espagne au lit, putain !’

Ses yeux s’agrandirent. ‘Oh ?’

‘C-C’est pour ça que je suis là ! Je sais que tu es une des nations qui a dominé Espagne…’ Je frissonnai rien que d’y penser, mais continuai quand même, ‘… et je veux que tu me conseilles pour que je puisse le faire !’

France resta silencieux un petit moment. Il soupira soudainement, soulagé, et hocha la tête, m’offrant un sourire machiavélique qui me fit frissonner davantage.

‘Oh, très bien alors… ça me fait plaisir de te le dire, Romano…~’

Traduction de l’anglais by Gaia

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