1 – Approchez, venez découvrir Fantasia !


Lituanie : Ah, j’ai tellement de choses à faire. Juste quand je pense que l’économie se porte mieux, voilà que j’ai plein de choses à faire ! Oh, j’aimerais seulement pouvoir me détendre et passer une journée entière à manger les pointes d’un sakotis[1], là, tout de suite…

Boss de Lituanie : Eh ! Vérifie que tu as bien envoyé ces documents outre-mer aussi !

Lituanie : Très bien ! Arf, toujours plus de travail… Peut-être que je devrais construire une tour avec ces documents, tout comme France le fait.

Boss de Lituanie : Dépêche-toi ! Mais qui es-tu et qu’est-ce que tout ce vert…


Lituanie : Je suis tellement fatigué…

*Le téléphone sonne*

Lituanie : J’y vais ! J’arrive, j’arrive ! Ah !

*Lituanie tombe*

Lituanie : Je savais que je n’aurais pas dû laisser ça là ! Maintenant, le sol est recouvert d’algues et de blancs de poulet. Allô ?

Pologne : Gdzie są toalety[2] ? Ça boum, Liet ?

Lituanie : Va au bout du couloir depuis ce téléphone, la porte des toilettes, c’est celle dans le coin. Qu’est-ce que tu veux aujourd’hui, et comment tu fais pour savoir quand je suis surchargé ?

Pologne : Je le savais !

Lituanie : Alors pourquoi c’est la 36ème fois, aujourd’hui inclus, que tu me poses la question ?

Pologne : Quel nul ! Mec, j’y crois pas, t’y connais rien aux salutations polonaises ! C’est genre, une règle en Pologne de demander où sont les toilettes quand tu rencontres quelqu’un !

Lituanie : Est-ce qu’on ne dit pas « dzień dobry » pour dire bonjour ?

Pologne : Ouais, je pense qu’on peut ça aussi, genre.

Lituanie : … Enfin bref, qu’est-ce que tu veux aujourd’hui ?

Pologne : Vient on va chasser du dragon et le bazarder !

Lituanie : … Mon boss est en train d’écumer de rage. Je raccroche.

Pologne : Attend !

Lituanie : Non.

Pologne : Attend !

Lituanie : Je t’ai déjà dit non.

Pologne : Mais mec, pourquoi non ?! Oh mazette, mais comment tu peux pas genre vouloir zigouiller du dragon ?

Lituanie : C’est impossible ! Si nous étions au 15ème siècle, je ne dis pas ! Mais là, pour sûr, je ne peux pas le faire avec mon dos et mes hanches dans cet état !

Pologne : Ouais, ben, je vais tout assurer ! Je vais utiliser ma magie et puis un petit BAM et un petit BOUM et puis BOBOBOULI pour t’aider !

Lituanie : … Je raccroche.

Pologne : Attends !

Lituanie : Non.

Pologne : Prends ça ! Je viens genre de te jeter un sort !

Lituanie : Pff… Mince alors, c’est pas juste ! Quoiqu’il en soit, je peux pas chasser des dragons !

Pologne : Oh mais ça va le faire, même si t’as genre le dos cassé et des cheveux en merdouille ! Tout ce que tu dois faire, c’est allumer ton ordi, te connecter, et ensuite BIP, t’appuies sur le bouton ! Du gâteau, nan ?

Lituanie : Hein ? Ah, c’est de ça dont tu parlais ! Tu parlais du jeu en ligne.

Pologne : Non mais genre, tu croyais que je causais de quoi ?

Lituanie : Je pensais que c’était encore une de tes élucubrations que je comprends même pas.

Pologne : Mais je suis carrément pas bizarre à ce point ! Carrément pas !

Lituanie : … T’es pas tout le temps comme ça ?

Pologne : Allez, on va jouer à ce jeu en ligne, genre ! Allons total zigouiller du dragon ensemble.

Lituanie : Désolé. Je ne peux même pas faire ça en ce moment. J’essaierai de me dégager du temps pour ce week-end cette nuit, donc ta chasse au dragon devra attendre jusque là. Je pense que je peux sûrement réussir à faire quelque chose comme ça sur un ordi.

Pologne : Ah nan ! Je veux jouer maintenant.

Lituanie : Pas maintenant. C’est le pire moment pour moi, là. Compris ?

Pologne : Ouais, je m’en fous. Je le ferai tout seul. Je vais total zigouiller du dragon tout seul !

Lituanie : Hein ? Ça va aller ? Est-ce que tout va bien ?

Pologne : Mais grave !

Lituanie : Tu es vraiment sûr de sûr que tout se passera bien sans moi ? Tu es sûr que tout ira bien pour toi ?

Pologne : Ou-ouais, carrément !

Lituanie : Tu peux vraiment allumer ton ordi, régler les paramètres, te connecter à Internet, télécharger le jeu, l’installer, et aller au bout du tutoriel, tout ça tout seul ?

Pologne : Bah ouais ! Ça va le faire !

Lituanie : Tu es vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, vraiment, VRAIMENT sûr que ça va aller ?

Pologne : … ça… ça va le faire…

Lituanie : Tu t’arrêtes dès que tu trouves qu’il y a un truc pas net qui se passe, d’accord ?

Pologne : Je serai génial. T’es vraiment un angoissé de service, Liet. C’est moi qui devrais m’inquiéter ! Genre, je vais aller baffer le perso d’Allemagne avec une balle de Pologne et un bidule. Je peux carrément le faire tout seul.

Lituanie : Ah, mais fais pas ça ! Quoique tu fasses, ne fais surtout pas ça !

Pologne : Eh ben, qu’est-ce t’en dis si je recouvre son perso avec de la peinture rose qui déchire grave si je le croise ?

Lituanie : Ah… j’imagine que ça, ça va.

Pologne : Génial !

Lituanie : *soupire* Je dois retourner travailler maintenant.

Pologne : Et tu retiens, ce week-end !

Lituanie : Oui, oui, je te promets que je m’en souviendrai.

*Il raccroche*

Lituanie : *soupire* Comme toujours, j’ai eu une étrange conversation avec Pologne. Hum… En fait, je suis étrangement très motivé maintenant. Je n’arriverai pas à travailler… je suppose. Ah… ne me dis pas qu’il va m’appeler juste là, quand je sens que je vais m’effondrer… Il ne le ferait pas… n’est-ce pas ?

*Bruit de pas*

Lituanie : J’ai encore du travail !


Narrateur : Changeons de décor pour la salle de développement d’Hetalia Fantasia.

Amérique : *baille* Alala, quand on reste à fixer un écran tout le temps, on a juste envie de frapper quelque chose avec une batte. J’ai grave envie de pulvériser un ballon de rugby, là, sur-le-champ.

Japon : L’allure est si lente, atroce, que c’est tentant en effet. Moi-même, j’ai un ordinateur pour travailler, tout comme durant mon temps libre.

Amérique : Dans ce cas, je devrais réduire en poussière cet ordi, non ?

Japon : Je sais que tu es sérieux quand tu dis, donc je t’en prie ne le fais pas ! Je m’attends également à ce que tu mettes ton acte de destruction en ligne sur HetaTube. Correct ?

Amérique : Ah ah ah ! T’es vraiment dur toi, hein ? Maintenant, je me sens d’attaque pour réduire mon ordi en bouilli après ce que t’as dit !

Japon : Ne le fais pas, s’il te plaît ! Ah et Amérique… pourrais-tu m’accorder un moment et venir voir cela ?

Amérique : Ouais, quoi ? Y a un problème avec un joueur ?

Japon : Oui. Voici le joueur en question. Depuis qu’il a commencé à jouer à Hetalia Fantasia, son niveau, ses Heta, ses items et son équipement qu’il possède sont inégalables. Il a déjà atteint le premier rang dans le classement du jeu, et joue très fréquemment.

Amérique : Y a beaucoup de joueurs comme ça dans les jeux en ligne, non ?

Japon : Il va quelque peu au-delà de cela, ou peut-être devrais-je dire qu’il agit comme un monstre. Moi-même je ne dispose toujours pas de données concrètes sur ce joueur, mais plusieurs registres le concernent.

Amérique : Il agit comme un monstre ?

Japon : En effet. Il possède un oiseau qui se tient sur son épaule. Il cliquète dans tous les sens du fait de tout son équipement, et prend l’apparence d’un chevalier. D’après les registres, il apparaît plus rapide que le vent et use d’une compétence que nul n’a encore vue auparavant. Ses répliques lorsqu’il interagit avec les autres joueurs sont ringardes. Qui plus est, il apparaît à dos de cheval blanc, clamant exécuter une œuvre missionnaire, battant à plate couture l’adversaire, puis pillant son inventaire et sa bourse. Il existe également un incident durant lequel un joueur russe l’a mis genou et fait pleurer. Nous recevons bon nombre de messages à son sujet à l’heure où nous en parlons. Des topics s’ouvrent même sur les forums officiels afin de déterminer si ce joueur est un fantôme ou un robot.

Amérique : Quel type louche ! Hum… Ouais, t’as raison ! Quand je regarde les données, je vois qu’il a pas beaucoup dormi et je vois vraiment pas comment il a pu augmenter de niveau aussi rapidement en si peu de temps. En plus, regarde son nombre impressionnant de kills parmi les joueurs ! C’est sûrement un monstre ! Ouaip, ce type est grave suspect ! Ok, Japon, pourquoi on entrerait pas en contact avec ce joueur maintenant ?

Japon : En effet. Allons-y !


Amérique : Ok, il doit se trouver quelque part par là, pas vrai ?

*L’arme d’Amérique fait un bruit monumental*

Japon : Je vois que cette arme est toujours aussi abruptement énorme.

Amérique : Quand c’est gros, c’est génial !

Japon : Le voilà.

Amérique : Eh, toi là-bas ! On peut te parler une seconde ?

Chevalier : En cette nuit, suis-je témoin de la réalité ou d’une pure imagination ? Voilà que semble être apparus des invités peu orthodoxes.

*Croassement*

Japon : Veuillez nous excuser. Nous sommes désolés de vous déranger, M. le Chevalier Noir et Blanc de la Nuit Noire… mais nous aimerions nous entretenir avec vous de-

*Le chevalier dégaine son épée*

Chevalier : Quiconque ose se placer sur ma route, quel qu’il soit, se verra occire.

Japon : S’il vous plaît, attendez un ins-

*SLAM*

Japon : Arrêtez, je vous pr-

*SLAM*

Japon : Ah !

Amérique : Eh arrête ! On est les producteurs et développeurs d’Hetalia Fantasia ! C’est ton seul avertissement ! Arrête-toi sur-le-champ ou je fais feu !

Chevalier : La Nuit Noire engloutit tout sur son passage. Un piètre mortel tel que toi n’est rien qu’un grain de poussière.

*Croassement*

Amérique : Shit[3] ! Dis pas que je t’ai pas prévenu. Je vais utiliser mon flingue le plus fort du jeu sur toi maintenant !

*Il tire*

Chevalier : Pitoyable…

*Croassement*

*La frappe du chevalier balaie tout*

Amérique : Que… ?!

Chevalier : Repend-toi désormais et retourne aux ténèbres, âme imprudente.

*Pluie de frappes*

Amérique : Aah ! Mais bordel, c’est quoi ça ?! J’ai jamais vu cette compéteeen-

Japon : Ah ! Amérique ! Ah… te voilà vaincu.

*Croassement*


[1] Gâteau à la broche lituanien

[2] Où sont les toilettes, en polonais

[3] En anglais dans la version originale, « Merde ! »

~ traduction : Oyanachi