05 – Les charmants membres de l’Axe


Narrateur : Les charmants membres de l’Axe

Japon : Les gens disent qu’ainsi fait, les abricots japonais s’épanouissent aisément ici, mais… depuis que je me suis ouvert aux autres nations, j’observe tout ce qu’ils font avec grand étonnement. J’ai expérimenté la culture de toutes ces personnes, et pour quelqu’un d’enfermer chez lui depuis le règne Tokugawa[1], c’est très stimulant.

Italie : *au loin* Aaah ! J’ai déjà dit que j’étais désolé !

Japon : Oui, je rêve d’en apprendre plus…

Japon : *accourt auprès d’Italie* Que se passe-t-il, Italie ?

Italie : Ah, Japon ! Tu sais, je m’entrainais un peu. Et puis Allemagne s’est mis à me pourchasser. S’il débarque ici, dis-lui que je ne peux pas devenir tout musclé, et que je ne veux plus courir, donc dis-lui que je suis allé acheter des glaces. Ve~ Sur ce !

Japon : Encore ? Pourquoi ne pas essayer de le faire sérieusement pour une fois ?

Italie : Je vais mourir avec un entrainement aussi spartiate ! Il me fait sautiller comme si j’étais un lapon ! Je me suis claqué la jambe la première fois. C’est tout simplement impossible pour moi…

Allemagne : *au loin* Eh, Italie ?! Où es-tu ?!

Italie : Ah ! Oh, mince ! A plus tard !

Japon : Ah, Italie !

Allemagne : Italie !! *s’avance vers Japon* Ah, Japon. Italie vient à nouveau de fuir l’entrainement. Est-ce qu’il est venu par ici ?

Japon : Il a laissé un message. Euh… *imite Italie* « je ne peux pas devenir tout musclé, et que je ne veux plus courir, donc dis-lui que je suis allé acheter des glaces. » Voilà…

Allemagne : Cette espèce de… Tous les jours, c’est la même chose… Il ne sera pas capable de se renforcer à ce train-là ! C’est impossible… Aujourd’hui, lorsqu’il sera revenu de sa petite graille, je passerai deux heures à lui expliquer les bases de la force physique et la nécessité de l’entrainement, quitte à ce que je l’attache et le bâillonne.

Japon : Calme-toi, calme-toi. Je ne crois pas qu’Italie fasse quoi que ce soit avec de mauvaises intentions.

Allemagne : Mais, tu sais, la force physique, c’est ce que te permets de réaliser plein de choses. Est-ce qu’il ne peut pas se coller ça dans la tête ?

Japon : *glousse* Eh bien… Mais ne crois-tu pas qu’il soit plus résistant qu’on ne le pense ? Il réussit bien à t’échapper chaque jour.

Allemagne : J’ai plutôt l’impression que c’est légèrement différent…

*grosse explosion*

Japon : Que… que se passe-t-il ?!

Allemagne : *soupire* Ah, ce doit être ça. Désolé de t’avoir fait sursauter. C’est lui.

Japon : Lui ?

*la porte s’ouvre*

Allemagne : Autriche ! Tu as encore fait exploser une génoise, n’est-ce pas ?

Autriche : Oh, bien le bonjour. Non, je suis simplement en train de casser des œufs. Un problème ?

*petite explosion*

Allemagne : Je ne sais pas trop comment tu t’y prends, mais tu ne pourrais pas préparer des œufs normaux d’une manière normale ? C’est mauvais pour mon cœur.

*petite explosion*

Autriche : Et bien, tu n’as qu’à le faire.

Allemagne : Moi ? Tu veux que, moi, je casse ces œufs qui font un bruit aussi monstrueux ? Je n’ai pas le choix, hein… *inspire fortement* C-C’est parti.

*les œufs craquent normalement*

Allemagne : Ils sont normaux…

Japon : Ce sont… des œufs dont le son en craquant change en fonction de la personne. Que c’est intriguant… Voilà quelque chose que je tiens à tout prix à étudier chez moi !

*secoue, secoue*

Autriche : Tiens donc, pourquoi cette farine de blé ?

Allemagne : Apparemment, si tu mélange de la farine, ils ne feront pas de bruit.

Japon : Comme c’est étrange.

Allemagne : Autriche, depuis que tu t’es installé chez moi, chaque jour, tu… comment dire ? Si tu continues à produire des sons aussi bizarres, je ne pourrais plus le supporter ! Tu terrifie même mes chiens, Aster, Blackie et Berlitz.

Autriche : Avant toute chose, la raison pour laquelle je suis chez toi… ne tient qu’à toi qui m’as forcé à fusionner avec toi, âne bâté !

Allemagne : Arrête de sortir des choses interprétables !

Japon : Ah, euh, tout va bien. Je ne me soucis pas de ce qu’il peut bien se passer ici.

Allemagne : Ah, mon dieu ! Pourquoi ça doit toujours tourner comme ça ?

Autriche : C’est parce que tu te retrouves avec ce lourdaud de Prusse.

Japon : Ah… les affaires européennes sont bien complexes et impénétrables. Je n’y comprends rien…

Japon : Eh bien, messieurs. Dans ce vaste monde, il peut bien y avoir certaines choses qui produisent un son étrange lorsqu’on les cuisine.

Allemagne : Comme si ça se pouvait !

Autriche : Ce n’est pas comme si je le faisais intentionnellement pour mon bon plaisir.

Italie : *accourt et les rejoints* Allemagne ! Allemagne, regarde, regarde ! Tu sais quoi, tu sais quoi ? Quand j’ai pris de la glace tout à l’heure, ce chat est venu me voir ! Il est mignon !

Allemagne : *furieux* Italie !!

Italie : Aaah !! Olala ! Je suis désolé, je suis désolé ! Je m’excuse pour m’être enfui !

Autriche : Allemagne !

Allemagne : C’est aujourd’hui le jour où je ne te pardonnerai pas !

Autriche : M’écoutes-tu donc ?!

Allemagne : Tu t’enfuis chaque jour !

Japon : Allons donc, tout le monde ! Calmez-vous, je vous en prie !

Italie : Aaaah !!


Angleterre : *rit* Espionner l’Axe, c’était la meilleure chose à faire. Leur alliance semble sur le point de se briser comme une brindille.

France : Oui. Cependant, j’avais d’ors et déjà prédis que ça tournerait ainsi, avec Italie dans les pattes.

Angleterre : *rit* Comme je le pensais, la force britannique, c’est autre chose. Garde ça en tête, cuisse de grenouille.

France : Non, ça n’a rien à voir avec ta puissance…

Angleterre : Mais bien sûr que ça a à voir avec ! Hier, avant de me coucher, j’ai prié la bonne étoile pour qu’ils aient mal au ventre ou quelque chose dans ce goût-là. Et l’ongle de mon petit doigt a beaucoup poussé !

France : Je vois… Oh, ne t’en fais pas, je ne suis pas paniqué ou quoi que ce soit d’autres. Eh bien… laisse-moi le couper… ton petit ongle.

Angleterre : Hum ? Tu n’as pas peur de ma puissance ? Juste parce que je l’ai souhaité, ils sont dans la mouise…. Au moment où l’ongle de mon petit doigt aura complètement poussé, des conséquences d’autant plus terribles s’abattront…

France : Ah.

Angleterre : Quoi ?

France : Après tant de batailles, est-ce qu’on ne devrait pas faire la paix autour d’un bon petit thé ?

Angleterre : Pardon ? Tu te fous de moi ?


Italie : C’est bon, le strudel[2]. Les pommes sont délicieuses.

Allemagne : Ah ! C’est… c’est un peu…

Japon : Serait-il possible que tu me fournisses la recette ? M. Kimura, le propriétaire d’une boutique de confiseries traditionnelles sur la troisième avenue, s’intéresse particulièrement aux pâtisseries occidentales.

Autriche : Oh, avec joie. Cela ne me dérange point. Il me reste quelques ingrédients de toute façon.

Allemagne : La linzer torte[3] que tu as confectionné l’autre jour aussi était délicieuse. Pourquoi ne pas lui demander aussi comment en faire ?

Japon : Mais très volontiers !


Angleterre : Merde… ça me tape sur les nerfs…

France : Je les envie quelque part.

Angleterre : C’est ennuyant… et regrettable… mais c’est surement parce qu’il y a ce vieil imbécile stupide à mes côtés ! Crève !

France : La même. Je ne veux rien à voir à faire avec ce punk pervers broussailleux des sourcils qui voit des choses.

Angleterre : *soupire* Bordel, j’ai même pas la force de te frapper.

France : Je t’envie… Peu importe ce qu’ils se disent, ils sont toujours alliés. *glousse* Il n’y a rien d’autre à voir, ici. Aller boire un verre, ça te dit ?

Angleterre : Pourquoi pas. Au passage, je vais juste boire un verre avec toi sur un coup de tête. J’ai toujours pas digéré le coup de la Guerre des Deux-Roses[4]. Tu comprends, je-

France : Ah, oui, oui.


Japon : *se lève* Oh ? J’ai comme l’impression que quelqu’un était là. *ouvre la porte* Ah, il y a les empreintes de deux personnes. Eh bien, d’autant que je me souvienne, je ne peux penser qu’à ces deux là. Cependant… je me demande pourquoi ils sont rentrés sans avoir rien tenté.

Allemagne : Qu’est-ce qu’il se passe, Japon ?

Japon : Oh, rien. Je me faisais juste la réflexion que la situation européenne est effet bien compliquée.


*un hibou hulule et les crickets sridulent*

Italie : Ouais, je suis à l’intérieur ! Je me suis bien au frais ! Japon, tu viens toi aussi ?

Japon : Italie, mets un short s’il te plaît ! J’aimerais profiter de la lune un peu plus longtemps.

Japon : Ô pleine lune, toi l’éclat d’argent dans le ciel étoilé. Beaucoup de choses se sont déroulées depuis que je me suis allié à ces personnes. Ah, non. Parfois, tant de choses se produisent que je ne sais quoi faire, mais j’ai tant à apprendre… ou… pas…

Italie : Qu’est-ce que c’est bon, les glaces…

Japon : Oh mon dieu ! Tu manges de la glace juste après le bain ? C’est mauvais pour ton estomac !


[1] De 1600 à 1868, époque Edo

[2] C’est bon comme gâteau

[3] Ça aussi, c’est bon

[4] Conflit interne pour la succession anglaise auquel le Royaume de France avait pris part. En savoir plus ici

~ traduction : Oya’