Allemagne : Je comprends bien le concept, mais j’ai jamais eu à compter véritablement dans une situation pareille. Il n’y a aucune garantie que je fasse ça bien.
Prusse : Je sais ! Allez, dépêche-toi et compte !
Allemagne : Très bien, bon…
*Il s’éclaircit la gorge*
*Coup de cravache*
Allemagne : En rang ! Et… 1 mouton! Et… 2 moutons ! Et… 3 moutons ! Et… 4 moutons ! Et… 5 moutons ! Et… 6 moutons ! Et… 7 moutons ! Et… 8 moutons ! Et… 9 moutons ! Et… 10 moutons ! Et…
Prusse : Non, Ouest ! T’y es pas du tout !
Allemagne : Qu’est-ce qu’il y a, Prusse ?
Prusse : Ouest… T’es pas en plein entraînement, là ! T’essayes de compter pour endormir quelqu’un ! Essaye d’être un plus comme Italie quand tu comptes.
Allemagne : Prusse… Penses-y une seconde. Tu m’imagines sincèrement compter comme Italie ?
Prusse : Eh bien… pas du tout.
Allemagne : Tu vois ?
Prusse : Bon, eh bien, pas besoin de faire comme Italie, mais essaye de compter plus comme un bâillement ou avec un peu de sommeil dans la voix.
Allemagne : Un peu de sommeil dans la voix, hein ? Ça m’a l’air un peu compliqué.
Prusse : Ben, essaye au moins. Je suis sûr que ça fera un effet différent si t’arrêtes de compter avec ce débit furieux.
Allemagne : Compris.
*Il s’éclaircit la gorge*
Allemagne : Et… 11 moutons. Et… 12 moutons. Et… 13 moutons. Et… 14 moutons. Et… 15 moutons. Et… 16 moutons. Et… 17 moutons. Et… 18 moutons. Et… 19 moutons. Et… 20 moutons.
Allemagne : C’était comment ?
Prusse : Ben… c’était définitivement mieux qu’avant, mais tu pourrais faire en sorte d’avoir l’air de t’amuser un peu plus en comptant.
Allemagne : Plus facile à dire qu’à faire. Comment je devrais faire et qu’est-ce qui conviendrait de prendre comme ton ?
Prusse : Bonne question… Pourquoi ne pas compter… en rythme !
Allemagne : Ah… Donc si je me fis à la façon dont j’allonge les syllabes, je peux aussi facilement ajuster le ton de ma voix au rythme et ainsi créer un compte relaxant et harmonieux.
Prusse : Présenté comme ça, j’ai dû mal à t’imaginer en train de t’éclater.
Allemagne : Mais alors je fais comment ?
Prusse : J’ai pigé ! Je parie que si tu compte quelque chose que tu aimes, tu seras enthousiaste !
Allemagne : Quelque chose que j’aime, hein ? Compter comme ça ne peut qu’enthousiasmer et motiver quelqu’un à le faire !
Prusse : Pas vrai ? Allez, essaie !
Allemagne : Compris !
Allemagne : Et… 21 wursts[1]. Et… 22 wursts. Et… 23 wursts. Et… 24 wursts. Et… 25 wursts.
Allemagne : Ah, je vois ! C’est clair que c’est bien plus marrant de compter ça que les moutons !
Allemagne : Et… 26 bières. Et… 27 bières. Et… 28 bières. Et… 29 bières. Et… 30 bières.
Prusse : Eh, Ouest.
Allemagne : Oui, Prusse ?
Prusse : Je commence…
*Son ventre gargouille*
Prusse : … à avoir vraiment très faim.
Allemagne : Moi aussi.
Prusse : Pas vrai ! Mon corps réclame de la bière et des wursts maintenant ! Je passe à la cuisine. Tu en veux aussi, pas vrai ?
Allemagne : Oui ! J’ai acheté des wursts qu’on dit délicieuses, donc ramène celles-ci… Mais attends une minute, Prusse !
*Prusse s’arrête dans son élan*
Prusse : Hein ?
Allemagne : Tu ne vas pas te coucher ?
Prusse : Oh, t’en fais pas pour ça ! Allons prendre un casse-croûte pour la nuit à la place !
Allemagne : Non ! Je dois finir ce que j’ai commencé ! Prusse, reviens au lit.
Prusse : Bon sang… T’es sérieux pour des trucs chelous.
Allemagne : C’est une mauvaise habitude de commencer quelque chose et s’arrêter en cours de route. Je finis toujours tout ce que je commence. Oublie le casse-croûte.
Prusse : Ok, c’est bon. Je reviens me mettre au lit.
*Il se glisse dans les draps*
Prusse : Là. Ça le fait comme ça ?
Allemagne : Oui, pas de souci.
Prusse : On devrait s’en tenir aux moutons maintenant. Autrement, on a juste faim.
Allemagne : Tu as raison. Eh bien, *tousse* je continue.
Allemagne : Et… 31 moutons. Et… 32 moutons. Et… 33 moutons. Et… 34 moutons. Et… 35 moutons. Et… 36 moutons. Et… 37 moutons. Et… 38 moutons. Et… 39 moutons. Et… 40 moutons.
Prusse : D’entendre ta voix profonde compter de façon aussi détendue, ça ne peut que donner sommeil à quelqu’un.
Allemagne : Ah bon ? Tu trouves ?
Prusse : Ouais… sommeil…
Allemagne : C’est qu’il est tard. C’est normal de se sentir fatigué.
Prusse : Ah…
Allemagne : Eh, Prusse… Tu as perdu ta couette. Si tu ne te couvres pas bien, tu vas attraper froid.
Prusse : Comme si j’allais attraper froid si je la laissais comme ça. Je suis pas aussi faible.
*Il baille*
Allemagne : Qu’importe, couvre-toi. Ecoute, Prusse. Si tu prends pas tes précautions face aux rhumes, tu vas finir par tomber malade. C’est très facile d’en attraper un quand on dort parce que l’énergie de notre corps est basse. A ce moment-là, la gorge se déshydrate et la température du corps descend. D’ailleurs, est-ce que tu t’es lavé les mains au moins en rentrant ? Chez Japon, on dit que les mains sont la source de toutes les maladies !
Prusse : Oh ! Ça va, j’ai pigé ! Je vais mettre ma couette ! Ah, mon dieu, t’es tellement strict !
Allemagne : Tu es juste trop insouciant, Prusse.
Prusse : Mais… c’est vraiment douillet.
Allemagne : N’est-ce pas ?
Prusse : C’est… trop bon. J’ai fais une super bouffe… et je m’endors dans un lit super doux et confort… Je suis… assez heureux, là.
Allemagne : Prusse… On dirait bien qu’il va s’endormir à tout moment. Je suppose qu’il est temps de finir.
Allemagne : Et… 41 moutons. Et… 42 moutons. Et… 43 moutons. Et… 44 moutons. Et… 45 moutons. Et… 46 moutons. Et… 47 moutons. Et… 48 moutons. Et… 49 moutons. Et… 50 moutons.
*Prusse ronfle*
Allemagne : Il dort… Bon sang… Bon, je ferais mieux de te retourner au boulot.
*Il se lève*
Prusse : Ouest…
Allemagne : Prusse, t’es réveil-
Prusse : Ouest. Force pas… et… 38 oiseaux…
*Il pouffe de rire dans son sommeil*
Allemagne : Je vais aller me coucher… Enfin bon, il m’a dit d’aller dormir et pourtant il est venu se coucher dans mon lit. Mais qu’est-ce que je vais faire de toi, Prusse ? Oh bon, je suppose que je vais lui emprunter son lit pour cette nuit.
*Il sort*
Allemagne : Bonne nuit… grand frère.
*Il éteint la lumière et referme derrière lui*
[1] Saucisse en allemand
~ traduction : Oya’