04 – A mon tour de compter, cette fois


Espagne : Prêt ? J’y vais !

Espagne : Et 1 mouton. Et 2 moutons. Et 3 moutons. Et 4 moutons. Et  5 moutons. Et 6 moutons. Et 7 moutons. Et 8 moutons. Et 9 moutons. Et 10 moutons.

Espagne : Alors ? C’était bien, n’est-ce pas ?

France : Ah, c’est sans aucun doute ton style propre, mais tu comptes pour endormir quelqu’un. Je crois que tu devrais essayer d’y aller un peu plus lentement la prochaine fois.

Espagne : Vraiment ? Très bien, je n’y manquerai pas !

*Le vent souffle dans les arbres*

France : Que c’est bien silencieux…

Espagne : Tu as raison. Je me demande si Prusse dort lui aussi.

France : Il m’a tout l’air d’être du genre à s’endormir facilement. Il doit probablement déjà avoir sombré ! Certes, il a ses moments d’exclamations surexcitées, mais quand il s’agit de se battre, c’est quelqu’un de fiable.

Espagne : Eh alors, qu’est-ce qu’un vétéran comme toi cause donc ? Tu peux sans doute battre Angleterre dans ton sommeil !

*France soupire*

France : Depuis le temps que nous nous combattons, pour sûr qu’il peut lui aussi être considéré comme un vétéran désagréable.

Espagne : Prusse doit se sentir rassuré d’avoir à ses côtés quelqu’un comme toi qui sais s’opposer à Angleterre, France.

France : A ce propos, quel culot que cette brute sourcilleuse a de s’allier à Autriche sur le simple fait que je me sois joint à Prusse. Il doit toujours interférer dans tout ce que je fais ! Je vais le faire pleurer ! Si je le croise demain, je le ferai hurler pour sûr !

*Espagne pouffe de rire*

Espagne : Si tu t’agites autant, tu ne pourras pas dormir ! Allons, ferme les yeux. Je continue !

Espagne : Et… 11 moutons. Et… 12 moutons. Et… 13 moutons. Et… 14 moutons. Et… 15 moutons. Et… 16 moutons. Et… 17 moutons. Et… 18 moutons. Et… 19 moutons. Et… 20 moutons.

*France baille*

France : Cette fois, tu comptes avec le bon ton qui endort, bien plus que tout à l’heure.

Espagne : Ah ! Vraiment ?

France : Oui. Je crois que je peux saisir pourquoi tu t’es endormi plutôt rapidement pendant que je comptais. Tu n’arrêtais pas de bailler. Tout…

*Il baille*

Espagne : Eh quoi donc ? Eh bien, je suppose qu’il faut surtout retenir que tu es fatigué. Je vais continuer ainsi. Allez, c’est parti.

Espagne : Et… 21 moutons. Et… 22 moutons. Et… 23 moutons. Et… 24 moutons. Et… 25 moutons. Et… 26 moutons. Et… 27 moutons. Et… 28 moutons. Et… 29 moutons. Et… 30 moutons.

Espagne : C’est vraiment une agréable façon d’endormir quelqu’un ! Il faudra que j’essaye sur Romano lorsqu’il aura du mal à dormir.

France : Alala, tu m’as l’air bien ravi… Que ce doit être bien d’avoir un commis. J’aimerais en avoir un moi aussi.

Espagne : Je ne cède pas Romano.

France : Oui, oui, je sais bien. Tss, si seulement ce taureau ne m’avait pas attaqué par derrière, il aurait été mien !

*Espagne rit*

Espagne : Romano m’a causé bien des soucis après cette bataille. Il réplique qu’il ne sait pas faire le ménage quand je le lui demande, il met le bazar quand il essaye de ranger, il a beaucoup de mal à apprendre l’espagnol, et il fait même pipi par terre lorsqu’il ne trouve pas les toilettes !

*France pouffe de rire*

France : D’ailleurs, je me souviens que tu m’avais confié ne pas être sûr d’avoir confiance en toi pour gérer Romano. Tu sais, il n’est pas encore trop tard ! Tu peux toujours me le donner n’imp-

Espagne : J’ai dit que je ne le céderai pas !

*Il lui assène trois claques bien senties*

France : Aïeuh !

Espagne : Allons. Si tu as fini de débiter des âneries, ferme donc les yeux.

France : Ouille, ouille. Tu m’as vraiment frappé !

Espagne : France…

France : Compris. Je me tais et je me couche.

Espagne : Parfait ! Je compte.

Espagne : Et… 31 moutons. Et… 32 moutons. Et… 33 moutons. Et… 34 moutons. Et… 35 moutons. Et… 36 moutons. Et… 37 moutons. Et… 38 moutons. Et… 39 moutons. Et… 40 moutons. Et… 41 mou-

*Il baille*

France : Allons donc, tu m’as tout l’air d’être sur le point de t’endormir en premier.

*Il baille*

*Espagne rit*

Espagne : Il semblerait bien que je t’ai fait bailler. Tu as sommeil ?

France : Oui… J’ai l’impression que je peux sombrer à tout moment.

Espagne : Je vois. De même pour moi. Tu as bien compté pour moi jusqu’à ce que je m’endorme, je peux bien au moins faire de même. Prêt à poursuivre ?

France : Je t’en prie.

Espagne : Bien reçu.

Espagne : Et… 41 moutons. Et… 42 moutons. Et… 43 moutons. Et… 44 moutons. Et… 45 moutons. Et… 46 moutons. Et… 47 moutons. Et… 48 moutons. Et… 49 moutons. Et… 50 moutons.

*France ronfle doucement*

Espagne : Ah… il a l’air de dormir. C’est vraiment une bonne méthode. J’essayerai avec Romano quand je ren- *il baille* Ola, il semblerait bien que je ne puisse pas rester éveillé plus longtemps moi non plus… Bonne nuit.

*Il s’endort*

*Des bruits de pas approchant*

Prusse : Je viens juste de me rappeler que j’ai oublié de vous dire quelque chose, mes lascars !

*Espagne et France se réveillent en sursaut*

France : C’est une plaisanterie ?! Tu ne nous réveilles pas une mais deux fois ! Arrête de réveiller les gens de cette voix haut perchée !

Prusse : Eh là ! Pourquoi es-tu si fâché ?!

France : Ne me pose pas la question ! J’étais si excité que je n’arrivais pas à m’endormir ! Espagne ici présent à tout donner pour m’aider et a réussi ! Est-ce que tu comprends ?!

Prusse : Quoi ? Je suis désolé de vous réveiller, mais tout ce que vous aurez à faire c’est de vous recoucher et vous vous rendormirez. Quoiqu’il en soit, pour demain…

France : Nous avons compté les moutons parce que nous n’arrivions pas à dormir ! Et à l’instant même nous nous trouvions en l’état, rêveurs et ensommeillés, prêts à partir pour le pays des rêves ! Cent moutons ! Si tu additionnes nos deux comptes, nous avons compté cent moutons ! Mais voilà que tu débarques en hurlant tel un dégénéré pendable ! Apprends donc les bonnes manières !

Prusse : Eh mais te voilà bien plus bruyant que moi, là ! Continue donc et tu finiras par réveiller tous les soldats !

France : Tu es la dernière personne sur cette planète de laquelle je veux entendre pareille injonction ! Non mais franchement, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?!

Prusse : Mais pourquoi es-tu si énervé ?!

France : Quel nigaud tu fais !

Prusse : Je ne suis pas un nigaud !

*Ils continuent de s’invectiver l’un l’autre*

Espagne : Ah ah… Je me demande bien si je vais réussir à m’endormir…

~ traduction : Oya’