03 – Dépêchons et dormez, sots que vous êtes !


*Autriche fait irruption dans la chambre*

Autriche : Que vous êtes tous bruyants ! Que signifie donc un tel raffut au beau milieu de la nuit ?

Italie : Autriche ! Je suis désolé !

Autriche : Hongrie… Comment suis-je supposé donner l’exemple si tu participes à ce raffut ?

Hongrie : Toutes mes excuses ! Quand je les ai aperçus, ils m’apparaissaient si mignons que je n’ai pu m’empêcher de m’incruster !

Autriche : Tu ne changeras donc jamais, n’est-ce pas ?

*Hongrie rit*

Hongrie : Ah !

*Autriche referme derrière lui*

Autriche : Quoi donc ?

Hongrie : Ne pourrais-tu pas essayer de compter les moutons pour eux ?

Autriche : Les moutons ? Pourquoi diable me parles-tu de cela ?

Hongrie : En apprenant que Saint-Empire ne pouvait s’endormir, Italie a commencé à compter les moutons pour lui !

Autriche : Je comprends mieux. Voilà donc la raison de ce raffut.

Hongrie : Mais Saint-Empire n’y arrivait toujours pas, j’ai donc pris le relai d’Italie et ai commencé à compter à sa place. Malheureusement, le mien non plus n’a pas fonctionné.

Autriche : Et maintenant voici que tu me demandes de compter à ta place. Cette méthode de compter les moutons afin de s’endormir n’est que pure superstition, tu sais. Si l’on souhaite trouver le sommeil, il serait bien plus rapide de plonger la pièce dans l’obscurité et de fermer les yeux enveloppé dans le silence. Me trompai-je ?

Saint-Empire : Il est vrai, certes.

Italie : Ah…

Hongrie : Autriche… Je pense en effet que la méthode que tu viens d’évoquer est une bonne idée, mais entendre quelqu’un chanter une douce berceuse n’apporterait-il pas la quiétude de l’esprit afin de s’endormir ?

Autriche : Certes, je ne contesterai pas l’efficacité de tes dires. Cependant, compter les moutons et chanter des berceuses sont deux choses distinctes, n’est-il pas ?

Hongrie : Il est vrai…

Italie : Mais…

Autriche : Mais quoi ?

Italie : Mais… Ecouter Hongrie compter les moutons à l’instant était pareil à l’écouter chanter une chanson douce !

Autriche : Une chanson ?

Italie : C’était une chanson si réjouissante et douce. Quelle légèreté !

Saint-Empire : Italie…

Hongrie : Italie… *elle rit* Tu aimes la musique d’Autriche, n’est-ce pas ?

Italie : Oh ! Oh, oui ! Je l’adore !

Hongrie : Moi aussi, j’apprécie ta musique, Autriche. Il est vrai que compter les moutons est différent des berceuses, mais j’aimerais sincèrement entendre ton interprétation musicale du compte des moutons.

Autriche : Compter les moutons telle une mélodie ? Que voilà une théorie quelque peu absurde.

Hongrie : Vous souhaitez tous deux entendre les moutons d’Autriche, n’est-ce pas ?

Saint-Empire : Pas vrai-

Italie : Je veux les entendre !

Hongrie : Autriche !

Italie : Autriche…

Autriche : Il semblerait que je n’ai pas grand choix. Soit. Je compterai pour vous les moutons !

Italie et Hongrie : Chouette !

Autriche : En échange, vous arrêterez votre raffut et vous endormirez aussitôt, ignorants.

Italie & Hongrie : Oui !

*Autriche soupire*

~ traduction : Oya’