01 – Prologue


Tous : Histoire à l’Académie W, le club pas très efficace de journalisme.

Narrateur : Voici l’Académie W, une vaste et mystérieuse école située quelque part dans le monde où tous les pays vont. Tout ce que l’on sait à son sujet, c’est qu’il s’y passe surement beaucoup de remue-ménage chaque jour. L’histoire du jour se concentre sur le club de journalisme de l’école.

Allemagne : Très bien, la raison pour laquelle je vous ai appelés ici aujourd’hui, c’est que nous approchons de l’échéance pour le mensuel de l’Académie W. Nous avons fini le plus gros, mais il reste toujours une colonne qui n’a pas été encore remplie. Notre tâche du jour est de décider comment l’utiliser. Au passage, si nous ne réussissons pas à occuper cet espace, le conseil des élèves a déclaré qu’il servirait aux ridicules poèmes d’amour de France. Réfléchissez comme si vos vies en dépendaient !

*Silence*

Allemagne : Ah…

*Japon dort*

Allemagne : Tout va bien, Japon ?

Japon : *sursaute* Mes plus plates excuses, Allemagne ! Comment diable ai-je pu me laisser aller ainsi ?

Allemagne : Le match de foot a été diffusé hier, n’est-ce pas ? Il y a un décalage horaire très important entre le Japon et l’Europe, l’Afrique et l’Amérique. Ça finit toujours par être diffusé en pleine nuit pour toi.

Japon : Je suis sincèrement désolé ! Dans une telle situation, *dégaine un sabre* je me vois contraint de m’ouvrir le ventre en guise d’excuses !

Allemagne : Pas de précipitation !

Japon : Je suis profondément désolé.

Allemagne : Ne t’inquiète pas. Enfin bref, je vois qu’une certaine personne est encore en retard. Franchement… mais qu’est-ce qu’il fait ?

Japon : Maintenant que tu le dis, je ne réalise pas l’heure qu’il est. Il est même plus en retard que d’habitude. Sur l’heure du déjeuner, je l’ai entendu crier « Je te hais, Berlusc*** ! » avant qu’il ne traverse en courant le terrain d’athlétisme 145 fois et demi. En outre, d’un point de vue statistique, Italie n’est à l’heure qu’une fois sur vingt-quatre.

Allemagne : En fait, je le comprends un peu quand il est frustré du fait de son boss. J’imagine qu’on n’y peut rien. Nous devrons nous contenter de nous deux.

Narrateur : Berlusconi. L’ancien boss d’Italie qui avait un lien avec la mafia. Toute la force politique qu’il a démontrée était considérée comme impardonnable en Italie.

*La porte s’ouvre brusquement*

Italie : Ciao ! Eh, eh Allemagne ! Allemagne ! D’où est-ce qu’un chat de gouttière tire ses réflexes rapides et son agilité quand on essaye de le câliner ?

Allemagne : Tu as un de ces culots d’entrer de façon aussi bruyante, en plus d’être toujours en retard !

Italie : Aah !

Japon : Bonjour, Italie.

Italie : Ciao Japon ! Je viens juste d’arriver et Allemagne est tout énervé contre moi comme d’habitude…

Allemagne : C’est parce que tu fais toujours un tel tintamarre quand tu ouvre la porte, à crier des imbécilités en entrant !

Italie : Ve… dans ce cas… je dois faire quoi ?

Allemagne : C’est très simple. Ouvre la porte. Ferme-la. Puis, les salutations comme : guten tag[1] Japon.

Japon : Bien le bonjour, Allemagne.

Italie : Pfff !

Allemagne : Arrête de rire !

Italie : Ok, j’ai compris ! Je veux pas que tu sois tout le temps énervé contre moi, donc je vais essayer d’entrer comme tu l’as dit.

*Italie ouvre et ferme la porte*

Italie : *tout doucement* Salut, Allemagne, Japon.

Allemagne : Hmpf.

Japon : Bonjour.

Italie : Quel beau temps nous avons aujourd’hui, pas vrai ?

Allemagne : En effet.

Japon : Oui.

Italie : Gnnnnn… C’est bien trop ennuyant comme ça !

Allemagne : Comment peut-il y avoir une façon amusante et une ennuyante d’ouvrir une porte ?

Italie : Mais le slogan de papy Rome, c’était « tout va bien tant que tu t’amuses ! ».

Allemagne : Quelle éthique destructrice.

Japon : Et pourtant très persuasive de la part de M. Rome.

Italie : N’est-ce pas ?

Allemagne : Ah… Ahem, bon, retour à nos moutons. Il y a encore une colonne dans le journal de l’Académie W à compléter. Nous devons décider quel article y met-

Italie : Oh ! Je sais ! On devrait mettre ma colonne conseil en amour aux lecteurs ! N’importe qui qui a des soucis de cœur peut m’écrire et ses problèmes seront résolus !

*Allemagne fait craquer ses phalanges de manière menaçante*

Allemagne : La prise German suplex[2], ça te dit quelque chose ?

Italie : Je suis désolé.

Japon : Le sujet mentionné par Italie tout à l’heure à propos des réflexes d’un chat de gouttière que tu voulais câliner ne ferait-il pas un article intéressant ? J’étais en train de me poser la question.

Italie : Ah, alors toi aussi tu te le demandais, hein, Japon ? Je sais exactement ce que tu ressens !

Allemagne : Proposition rejetée.

Italie : Eh bien je rejette ton rejet. Mouahahah !

Allemagne : Qui ça intéresserait, un article de ce genre ? Bref, je n’ai jamais vu un chat filer de la sorte pour ça. Ils débarquent toujours en trottant pour venir s’enrouler autour de tes jambes, en laissant plein de poils partout sur ton pantalon !

Japon : Voilà bien Allemagne.

Italie : Complètement, oui…

Allemagne : Pourquoi est-ce que vous me regardez comme ça ?

Japon : Cela dit, il me semble qu’une colonne où l’on pourrait soumettre ses questions et problèmes pourrait être intéressante. Après tout, nous recevons souvent des questions de nos lecteurs sur lesquels ils aimeraient que nous investiguions.

Allemagne : Hum, oui, tu as raison. En vérité, ça pourrait peut-être faire un bon article.

Italie : Très bien, c’est décidé !

Japon : Oui. Rédigeons notre article sous forme de réponses aux questions des lecteurs dans ce cas. J’ai déjà rassemblé une série de questions, soyez libres de vous en servir.

Allemagne : Ok. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant.

Italie : Oh, il y a des questions pour moi ? Peut-être pour savoir si j’ai une petite amie, de la part d’une jolie demoiselle de 38 ans. Ou pour savoir si je suis cool, de la part d’une jeune employée toute mignonne de 23 ans.

Japon : Il s’y trouve quelques questions de la part de femmes à ton adresse, Italie.

Italie : Ouais ! Qu’est-ce qu’elles veulent savoir ? Je répondrai à tout !

Japon : « Pourquoi les Italiens ouvrent-ils leur chemise au point de presque voir leur nombril ? »

Italie : Hein ? Tous les hommes ne les portent pas comme ça ?

Allemagne : Non.

Japon : Si un homme venait à le faire par chez moi, il se ferait certainement interrogé par la police.

Italie : J’y crois pas, vous tous ne portez pas vos chemises ouvertes… Je pensais que les hommes du monde entier faisaient comme ça, mais je suppose que j’avais tort ! C’est tellement viril et stylé, et pourtant vous le faites pas… Regardez, vous faites d’abord comme ça… et puis comme ça, et… tadam ! C’est tellement classe !

Allemagne : Ah ! Mais fais pas ça à ma chemise !

Italie : Je vois… donc tu vas pas la porter ouverte… *tristesse*

Japon : Parce que c’est viril et stylé… Merci beaucoup, Italie. Voici notre première réponse.

Italie : Ravi d’avoir pu aider ! Allez, Japon, ouvre ta chemise, toi aussi !

Japon : Non merci ! J’ai dis non merci !


[1] Bonjour en allemand

[2] Prise de catch. L’attaquant est derrière l’adversaire, lui entoure le corps avec ses bras puis le soulève vers le haut derrière pour le projeter par terre sur les épaules et le cou (cf Wikipédia)

~ traduction : Oya’