05 – (言ω言)


Allemagne : Pour changer à présent… hein ? Apparemment, la prochaine épreuve est la course aux objets[1]. Je suis aux photos pour celle-ci.

Japon : En tant que Japonais, je vais me donner à 100%. Je crois que j’ai la connaissance la plus fournie en matière de politesse pour formuler des demandes à autrui.

Prusse : Kesesese ! J’ai pas mal confiance en ma vitesse ! Impossible que je vous laisse me battre, bande de perdants !

Angleterre : La vitesse de la course est le facteur décisif dans une course aux objets, pas vrai ? Je me suis fait les jambes avec le foot, le rugby et le cricket. C’est à vos risques et périls de me sous-estimer !

Canada : Ah… je me demande si je peux réussir à faire en sorte que quelqu’un me remarque si je les critique…

Grèce : Une course… aux objets. Aucun d’entre vous… ne peut espérer avoir… le même niveau de connaissance que moi… qui connait tient tout… des dieux.

Italie : Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

Japon : Il doit faire référence à la Théorie des Idées. Elle a été développée par le célèbre philosophe Socrate[2].

Grèce : Nous nous trouvons actuellement… sur le terrain de sport, mais… tous… ne se ressemblent pas. Dans ce cas, comment donc… tout le monde fait-il… pour savoir que ceci est un terrain de sport ?

Prusse : Parce que c’est évident que c’est un terrain de sport !

Grèce : Comment fait-on… pour savoir qu’un chat… est un chat ? Pourquoi y a-t-il une différence… entre un chien… et un renard ? Un renard est si semblable à un chien… donc comment sait-on… lequel est lequel ?

Italie : Ah, j’en ai aucune idée ! Ma tête va exploser ! Aide-moi, Japon !

Japon : Je suis désolé. Je pense que je me dois d’atteindre d’abord l’éveil avant de pouvoir moi-même comprendre entièrement.

Allemagne : C’est pas important ! Contentez-vous de trouver vos objets ! Bon courage. Tous sur la ligne de départ !

Animateur : A vos marques ! Prêts ?

*BANG*

*Prusse décolle aussitôt*

Prusse : Kesesese ! C’est fastoche d’emprunter des trucs ! La première place est à moi !

Japon : *essoufflé* Pourvu que ce soit aisé, ce qui est écrit sur mon papier…!

Angleterre : Ok, je vais prendre celui-là.

*Il en pioche un*

Angleterre : Qu’est-ce qu’on a là ?

Grèce : Dans ce cas, je vais…

*Il en pioche un*

Grèce : … prendre celui-là.

Canada : Je vais juste prendre celui qui reste.

*Il le prend*

Prusse : Sur quoi je tombe ?

*Il l’ouvre*

Prusse : Oh, eh bien, eh bien ! Oh ouais ! Bonne pioche !

Canada : Quoi ? Mais où est-ce que je vais trouver un truc pareil ?!

Angleterre : Un énorme rocher ? Quand on parle d’énorme rocher… mais c’est quoi ce bordel ?

Grèce : Un bureau… hein ?

Japon : Et le mien dit…

*Il l’ouvre*

Japon : Voyez-vous cela ! J’ai juste à amener Italie !

*Tout le monde s’élance pour s’emparer de leurs objets*

Angleterre : Mais… hein, vous êtes déjà tous partis ?

*Il court dans tous les sens*

Angleterre : Un énorme rocher… un énorme rocher… Si c’était qu’une pierre, je pourrais m’en sortir ! Mais bordel, où est-ce que je suis censé trouver un énorme rocher dans le coin ?

*Il froisse son papier de colère*

Angleterre : Et merde ! C’est une mauvaise pioche ! Attends une seconde… Je vois ! J’ai juste à amener un énorme rocher, hein ?

*Il accourt vers Allemagne*

Angleterre : Allemagne ! Viens avec moi, tu veux ?

Allemagne : Moi ? Mais que dit ton papier ?

Angleterre : Un énorme rocher. Pas besoin que ça soit littéralement un énorme rocher, cela dit. Ta tête est aussi dure qu’un roc, donc ça devrait le faire !

Allemagne : Qu’est-ce que t’as dit ? Si c’est comme ça que tu comptes jouer la chose, eh bien, je vais m’asseoir juste ici et je refuse de bouger, tout comme un énorme rocher !

*Il s’assoit*

Allemagne : Embarque-moi si tu peux !

Angleterre : Pardon ?! Mais allez, sois un peu coopératif, ok ?


Japon : Italie ! Cours avec moi jusqu’à la ligne d’arrivée, s’il te plaît !

Italie : Ve ? Moi ? Ok, ça marche !

*Ils courent tous les deux*

Italie : Dis, dis, Japon. Y a marqué quoi sur ton papier ?

Japon : Euh…

Italie : Je me demande ce que ça peut bien être. Je suis super curieux ! Peut-être que ça dit “un ami” ? Ou peut-être “quelqu’un de doué en dessin” ?

Japon : Eh bien… quelque chose de cette teneur.


Prusse : Kesesese ! Pas besoin d’emprunter quoi que ce soit pour “le meilleur du monde” ! Tout ce que j’ai à faire, c’est courir jusqu’à la ligne d’arrivée tout seul !

France : Quoi ?! “Le meilleur du monde” ?

*France se met à courir à ses côtés*

France : Si c’est ce que tu as pioché, tu ne devrais pas plutôt m’embarquer avec toi ? Admire-moi un peu ce visage si sublime que cela surprendrait même les fleurs de Marseille !

Prusse : Mais d’où tu sors, toi ? Pas moyen que je t’embarque ! Je suis clairement le meilleur !

France : T’as la vue mal fichu ou quoi ?

Prusse : Eh voilà ! Rendu à la ligne d’arrivée ! Attends… où le ruban de la ligne d’arrivée ?

Canada : Ah, ça ? Grèce l’a déjà emporté en passant.

*Prusse sursaute*

Prusse : Woh, Canada ! Quand est-ce que t’es arrivé là, toi ?

Canada : C’est trop méchant ! Mais je suis arrivé deuxième. Toi, troisième.

*Japon et Italie arrivent essoufflés*

Japon : Victoire… Ah, quatrième donc ?

Italie : Je suis crevé… mais puisque c’était pour Japon, pas grave !

Japon : Merci beaucoup.

Italie : Hein ? Canada… pourquoi tu as ramené un panda ? Ton papier disait ça ?

Canada : Non, en fait, ça disait “Othello”, mais je me suis dit que je pourrais peut-être m’en sortir vu qu’il est noir et blanc. Le jury me l’a accordé. Le comité d’organisation est gentil, ça, c’est sûr !

Japon : Je vois… Je ne peux m’empêcher de croire que la résistance dont ils ont dû faire preuve devait être quelque peu faiblarde.

Italie : Ah ? On dirait que Prusse n’a rien ramené du tout…

Prusse : Mon papier disait “le meilleur du monde”, regarde ! J’avais pas besoin de ramener qui que ce soit pour ça !

Japon : Oh, je crains que ce ne soit requis. La règle de l’emprunt se doit d’être respectée.

Prusse : Que… Sérieux ?!

Italie : Ouais ! Ça veut dire que Japon a gagné une place !

Chat : Miaou~

Italie : Hein ? Je viens d’entendre un chat à l’instant. C’est toi qui l’as amené, Grèce ?

Grèce : Un chat ?… Il n’y a pas… de chat, ici.

Prusse : Quoi ? C’était un chat, c’est sûr, peu importe comment tu le regardes !

Grèce : Un bureau.

Japon : Plaît-il ?

Grèce : Ceci est… un bureau.

Canada : Hein ? Mais c’est clairement un chat…

Grèce : Pourquoi ? C’est pourvu… de 4 pieds… et d’une surface… sur laquelle on peut déposer des choses. C’est pareil à un bureau… recouvert d’une fourrure… Où est la différence ?

Japon : Je… suppose qu’il n’y en a pas.

Canada : On dirait bien qu’on ne peut pas rivaliser avec Grèce là-dessus. Donc j’imagine que ça passe si je reste deuxième, pas vrai ?

Italie : Wouhou ! Tu deviens troisième, Japon ! A ce propos, Japon, y avait marqué quoi sur ton papier ?

Japon : Ah, euh, eh bien…

*Il sort son papier*

Italie : Fais voir, fais voir !

*Italie s’en empare*

Italie : Euh… Inu… tile ? “Quelqu’un d’inutile” ?

Japon : Ah…

Italie : C’est trop méchant, Japon ! Tu es direct venu vers moi. T’aurais au moins pu faire semblant de te casser un peu la tête. Ou sinon, t’aurais pu y mettre un peu les formes.

Japon : Je suis désolé ! Je me suis élancé dès la première pensée qui m’a traversé l’esprit ! Euh… qu’est-il donc arrivé à Angleterre ?

Angleterre : Gnn ! Gnn !

Allemagne : Je crois que tu n’arriveras pas à me soulever.

Japon : Il semblerait qu’Angleterre soit disqualifié pour avoir dépassé le temps imparti.

Chine : Mon panda a disparu !!


[1] Epreuve courante des fêtes de sport dans les écoles japonaises, les participants piochent des objets à récupérer n’importe où, souvent en demandant au public, avant de pouvoir finir la course.

[2]  A noter que cette théorie a été développée par Platon et non Socrate.

~ traduction : Oya’