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Narrateur : Vint le jour de la fête du sport.

Italie : T’es trop méchant ! Trop méchant ! Personne m’a dit que j’aurais droit à un réveil musclé à 5h ce matin !

Japon : Aussi connu sous le nom de “réveil musclé”.

Allemagne : Tu pourrais éviter d’appeler ça comme ça ? Enfin bref, quel choix j’avais ? C’est impensable qu’il puisse se réveiller tout seul à 5h du matin.

Italie : C’est vrai. C’est vrai, mais… Les beaux gosses sont censés être réveillés par des jolies filles. C’est pour ainsi dire une règle ! Pourquoi je dois être coincé dans les bras corpulents d’Allemagne ?

Allemagne : Qui a pondu une règle pareille ?!

Japon : Ah… Qu-qui donc ?

Italie : Ve… Bon *il baille*… où est-ce qu’on est censé aller ?

Japon : Nous commencerons par le terrain. Les écoles les utilisent toujours, ce qui simplifie la chose puisqu’on n’a pas à se soucier de savoir où installer la fête.

Allemagne : Il est vrai.

Italie : Suis fatigué… Mais vous savez, je me demande s’il y aura même quelqu’un à cette heure matinale.

Allemagne : Si on arrive pas en avance, les membres du comité d’organisation de la fête du sport seront trop occupés pour nous accorder une interview. En plus, ceux qui ont vraiment la rage de vaincre sont sûrement déjà debout et en place à cette heure. Et on va rassembler tous les détails du début à la fin.

Japon : Pendant la fête du sport, on raconte qu’il existerait une légende vivante tellement excitée la veille de l’événement qu’elle serait restée debout toute la nuit durant afin d’être prête et a dû être transportée à l’hôpital.

Italie : Olala… mais il est 5h du mat’. Impossible qu’une personne de ce genre existe.

Prusse : 1… 2… 3… 4 Kesesese ! Ça fait plaisir d’être le premier sur le terrain ! On dit que le premier arrivé sur le champ de bataille ou le terrain sera vainqueur. Enfin, je veux dire, moi, j’ai l’impression que j’aurais bien des exceptions à cette règle, mais… vu que le Grand Moi est frais comme un gardon et de bonne humeur, je m’en fous. Cela dit, j’ai bien des regrets sur la façon dont se sont déroulées les choses à la dernière fête du sport. Tout ce dont je me souviens, c’est que j’étais à l’hôpital… Et allez hop… Cette fois, je vais savamment profiter de tout ce temps que j’ai eu pour réfléchir à mes erreurs et m’arrêter pour le moment.

Allemagne :

Italie :

Japon : La légende…

Prusse : Oh ? Ouest et mon petit Italie ! Oh, et Japon aussi.

Italie : Wouah, c’est le légendaire Prusse !

Prusse : Hein ?… oh… ouais, je construis toujours la légende !


Prusse : Oh oh ! Donc, les gars, vous étiez tellement excités pour la fête du sport que vous aussi vous vous êtes levés tôt, hein ? J’ai deviné que c’était un truc du genre !

Japon : Tout… tout à fait…

Allemagne : Mais passe ton diplôme une bonne fois pour toute !!

Prusse : Non !

Allemagne : En vérité, tu as déjà eu ton diplôme une fois !

Prusse : Je viens toujours ici.

Allemagne : Non, tu as assurément déjà reçu ton diplôme. Aucune erreur possible, donc qu’est-ce que tu fous là ?!

Prusse : Ok… Si tu promets de garder ça secret… C’est parce que je suis beau gosse !

Allemagne : Ton apparence n’a rien à voir là-dedans.

Prusse : Ma personnalité, elle aussi, elle est trop belle gosse ! Ça te dépasse, hein ?!

Allemagne : Désolé, ça vous dérange si je m’occupe de mon fran… je veux dire de mon frère vite fait ?

Italie : Même moi je ne sais pas quoi répondre à ça !

Prusse : Eh eh… tu crois vraiment qu’un petit gus peut “s’occuper » de moi qui suis si génial ? Mon gars Moltke est plutôt fort, tu sais.

Narrateur : M. Moltke. A l’époque où Prusse jouait les gros bras, cet homme allait sans cesse de pays en pays et occasionnait d’étranges incidents fort déplaisants. Voyant cela, France devint amer et décida qu’il avait besoin de “s’en occuper”, et que cela ne serait qu’une question de quelques poings. Ainsi, France poursuivit naïvement Prusse. Prusse, bien loin de son image, était un travailleur rigoureux et efficace, et était devenu bien plus fort et intelligent depuis la dernière fois que France l’avait frappé. Au bout du compte, France dut se rendre lors de la Bataille de Sedan au grand Moltke, qui commandait l’armée prussienne.

Prusse : *luttant* Qu… On en est vraiment là ?… Pour de vrai ? Oh, allez !… Ok, d’accord ! J’avoue pour ce que j’ai dit, comme quoi mon combat avec un ours était la raison pour laquelle je me suis effondré l’année dernière pendant la fête du sport ! Pardon ! Donc… ah !!

Narrateur : A la suite de quoi, on “s’est occupé” de la zone de la Basse-Saxe de Prusse. Bon, Japon s’est chargé aussitôt de l’interview et autre menu fretin, donc ne vous en faites pas.


Prusse : Miaïeaïeaïe !!

Espagne : Vous avez entendu ce miaulement étrange à l’instant ?

France : Je ne pense pas que c’était un chat.

Chat : Miaou.

Grèce : Hum… Aujourd’hui… c’est un jour… important.

Chat : Miaou.

Grèce : Dernièrement, les Jeux Olympiques… n’ont rien à voir… avec les Jeux Olympiques. Si maman voyait ça… elle serait surement… furieuse… de voir à quel point… c’est devenu différent. Je veux dire… plus personne… n’est nu…

Chat : Miaou !

*Italie débarque*

Italie : Oh, voilà Grèce ! Buongiorno[1], Grèce !

Grèce : B’jour.

Japon : Bonjo- attends… aurais-tu dit « b’jour » ?!

Grèce : C’était une blague grecque… Eh eh…

Italie : Je connais Grèce depuis longtemps, mais il y en a encore plein de choses que je ne comprends pas chez lui.

Grèce : Moi aussi… je ne me comprends… pas vraiment… Autrui sont… d’incroyables créatures… incertaines… Ils sont ridicules… et leur cœur sont tels des fluides.

Japon : Euh… Etant le lieu de naissance des Jeux Olympiques, voudrais-tu bien nous donner ton avis sur l’évènement du jour ?

Grèce : Hum… Hum… Hummmmm… Mon avis… C’est bien plus difficile… que de traiter du bonheur. Ah… c’est vrai. Dernièrement… nous sommes en manque… de petit déjeuner.

Japon : Si c’est un petit déjeuner que tu désires, je peux te l’offrir !

Grèce : Merci… mais… ça va. J’ai… Allemagne.

Italie : T’as bien raison ! Tout va bien tant qu’on a Allemagne !

Japon : Vous vous reposez sur Allemagne ?!

Grèce : Allemagne… s’énerve… et dit que c’est… la dernière fois… mais il fait… toujours tout un tas de choses… pour moi. Je lui suis… très reconnaissant.

Italie : C’est bien vrai ! Allemagne sera toujours à dire que c’est pas son problème mais va quand même te rendre service ! Il est gentil à ce point.

Grèce : Très… reconnaissant.

Japon : Ce doit sûrement être éprouvant pour Allemagne…

Chat : Miaou.


Japon : Dire que je pensais que le speech du principal serait achevé en trois secondes à peine… Mais qui donc est ce principal d’abord ? M. Gagarine[2] n’arrête pas de parler de la couleur bleue…

Allemagne : Qu’est-ce que Gagarine croit faire, de toute façon, à se tenir comme ça aux côtés du principal ?

Italie : C’est un très gros scoop pour nous, non ?

Allemagne : Les mystères entourant cette école augmentent d’autant plus. Si nous pouvions écrire un article à ce sujet !

*Amérique accourt*

Amérique : Eh, les gars !

Italie : Oh, Amérique ! Qu’est-ce qui y a ?

Amérique : Vous êtes le club de journalisme, hein ? Je viens de capter que vous devriez faire un article sur moi. Je veux dire, réfléchissez-y, même les émissions de télé réalité ont leur animateur, pas vrai ? Je me suis dit que vous pourriez en avoir un vous aussi ! Un héros comme moi, par exemple !

Japon : Ah, quelle confiance et jeunesse éblouissantes !


Romano : Je suis crevé.

Espagne : Allez, fais pas cette tête ! C’est une confrontation passionnée de chair à chair tous les 4 ans ! On va rater l’occasion si on participe pas !

Romano : Tout ça, c’est le taf de mon frère, crétin ! Je vais me pieuter ! Je vais me pieuter et bouffer et pas du tout me lever ! En plus, combien de temps on gamberge dans les études si cette merde n’arrive que tous les 4 ans ?!

Espagne : Allons, ne chipote pas autant sur les détails !

Romano : Mais c’est pas des détails ! C’est quoi le problème de ce bahut de toute façon ? Ah ! Putain ça fait mal ! Je peux pas bouger d’un pouce, enfoiré !

Espagne : Voyons, sois pas comme ça. Ça sert à quelque chose de participer ! Pense un peu à tous les précieux souvenirs que tu vas te faire !

Romano : Dans tous les cas… mon frère aura de meilleurs scores que moi, et je vais finir tout déprimé à cause de cette fête de merde. Peu importe ce que je fais, ça reste en bordel chez moi… Mes transports, c’est le bazar… Je me fais malmener par la mafia… La seule chose qu’on me reconnait c’est Capri… enfoiré…

Espagne : C’est vrai, Capri est très jolie.

Romano : Imbécile ! Crétin ! Je peux tellement pas te piffrer ! Je te souhaite de te recevoir de la pisse de chat, de fondre et de crever !

*Romano s’enfuit*

Espagne : *sous le choc* Hein ?! La pisse de chat me fait fondre ?!


France : Quoiqu’il en soit, ne croyez-vous pas que les fêtes du sport sont affreusement désuètes ? Si vous souhaitez participer, il faut que ça soit à vélo ! Le Tour de France ! En selle pour un mois, traverser les plus beaux villages français ! Ainsi, je paris que même vos hideux cœurs vétustes peuvent se parer d’une essence à la mode.

Japon : C’est sympathique, le vélo, n’est-il pas ? Moi aussi, je les aime.

Italie : Je suis pas mauvais à vélo non plus ! On a ce qu’on appelle le Giro d’Italia chez moi. On se sent bien quand le vent nous effleure, pas vrai ? On a la sensation de pouvoir aller n’importe où !

Allemagne : Tu traînasse bien assez comme ça ! Garde les pieds sur terre !

Italie : Ve~ Tu comprends pas à quel point les vélos sont cools, Allemagne !

Angleterre : Me parlez pas de cette merde de Tour de France ! Football et rugby, y a que ça de vrai comme sports !

France : Plaît-il ? Tu te vantes encore de la camelote que tu as inventée ? Mais je me dois de vous dire que je suis moi-même plutôt un incroyable joueur de football. J’arrive même à  rendre cela beau ! Je voudrais vous montrer mon pétillant jeu de jambes, connu sous le nom de Football Champagne[3] !

Angleterre : Mais tu penses vraiment à rien d’autre qu’à la beauté physique ou quoi ?


Chine : 1, 2, 3~ L’échauffement, c’est ennuyant ! Je vois aucun intérêt à juste agiter mes bras comme ça.

Canada : Tu trouves ? S’échauffer avant une activité, c’est plutôt important, tu sais.

Kumajirô : T’es qui ?

Canada : Je suis Canada ! Enfin bref, même avant de jouer au hockey sur glace, je vois une nette différence même si je ne fais que faire pivoter mes épaules et mes jambes comme ça.

Chine : Aiyah ! Juste ça, c’est pas suffisant ! J’ai besoin de plus. Comme… des mouvements exagérés… Comme ça…  bien faits et douuuucement…

Canada : Je peux pas m’empêcher de me dire que le tai-chi n’est pas un véritable échauffement.

Russie : Vous pouvez me laisser l’échauffement. J’ai reçu une éducation spartiate pendant une bonne partie de mon enfance après tout.

Canada : Oh, c’est vrai. Si ça t’embête pas, tu pourrais m’apprendre quelques mouvements ?

Italie : Hum ? Quel genre de mouvements ? Moi aussi, je veux apprendre ! Apprends-moi aussi !

Russie : Oh, bien sûr ! Mais… promettez-moi de ne pas pleurer si votre peau se fissure,

Italie : Hein ?

Russie : et de ne pas pleurer si vos muscles se tordent,

Italie : Hein ?!

Russie : et même si vos veines éclatent ?

Italie : Aaaah !! Désolé !!

Allemagne : Dans tous les cas, qui l’eut crû qu’un jour viendrait où absolument tous les étudiants de l’Académie W seraient présents ?

Japon : Tous doivent beaucoup aimer le sport. Entre parenthèses, il semblerait que les élèves ayant réalisé de véritables prouesses recevront des médailles d’or.

Allemagne : Des médailles d’or ? Je vois. C’est assurément une motivation puissante.


Narrateur : Et ainsi, les choses allant, la fête du sport était en marche. Cette année, on peut espérer qu’au bout du compte, un Canada bien trop excité n’aura pas de réaction violente, comme certains de ses athlètes vidés de toute énergie après la fête du sport, ou jetant leurs médailles sur le retour, voire même faire un bûcher[4].


[1] Bonjour en italien

[2] Sans certitude, mais il est possible que cela soit une référence à l’astronaute russe Yuri Gagarine, qui décrivait la Terre depuis l’espace comme une mariée au voile bleu. Certains théorisent que le principal pourrait dès lors être la personnification de la planète même.

[3] Oui, ça existe. Je l’ai découvert aussi. Tout est expliqué dans cet article : ici

[4] Ça sent la référence mais impossible de trouver ! Si quelqu’un l’a !

~ traduction : Oya’