04 – Lituanie, le sous-traitant


Narrateur : Lituanie travaille loin de chez lui.

Narrateur : C’est une histoire d’un temps jadis, alors que Lituanie était pauvre. Lituanie était sous la coupe d’Angleterre et vint travailler chez Amérique.

Lituanie : Ah… je suis tellement nerveux…

Angleterre : Ne t’inquiète pas, Lituanie. Il est peut-être idiot, mais plus important encore, mais ce n’est pas un mauvais bougre.

*ils toquent à la porte d’Amérique*

Amérique : J’arrive ! *il ouvre la porte*

Angleterre : Bonjour. Ça fait un moment, Amérique.

Amérique : Ouais, je t’attendais. Entrez, entrez.

*la porte se referment derrière eux*

Angleterre : Toujours autant le bazar…

Amérique : Honnêtement, Angleterre… tu viens de débarquer et c’est le premier truc que tu balances ? Tu t’attendais à quoi ? C’est un baraque de mec en même temps. Je suis tout le temps occupé.

Angleterre : C’est donc le bon moment.

Amérique : Hein ? Le bon moment pour quoi ?

Angleterre : Désolé pour les présentations tardives. Voici Lituanie. Pour faire court, il cherche un endroit où travailler.

Lituanie : En-enchanté de vous rencontrer. Je m’appelle Lituanie.

Amérique : Oh ! Enchanté ! Moi, c’est Amérique.

Angleterre : En vérité, il traverse des moments difficiles en ce moment. Je me demandais donc si tu pouvais le laisser travailler chez toi jusqu’à ce que les choses se calment.

Amérique : Oh, c’est pour ça que tu viens chez moi ? Hum… Je me disais aussi que je pourrais profiter de bon temps. Bon timing, en effet. Ah, donc… Li-Li-Litu… Litu… enfin bref, c’est où chez toi ?

*il sort une carte*

Angleterre : Range-ça directement, veux-tu ?! Prends-toi déjà une carte qui ne couvre pas seulement les Etats-Unis !

Amérique : Ah ah ah ! C’est mon monde, tu sais ?

Lituanie : Hum… j’habite… *dessine sur la carte* Si vous vous trouvez là Amérique… *il dessine un cercle* et bien j’habite par ici.

Amérique : Oh, c’est plutôt proche.

Lituanie : Hein ? Amérique semble une personne bien honnête… ça m’apaise !

Angleterre : Tu… tu es sérieux ?

Amérique : Ah ah ! Quoi, t’es jaloux, Angleterre ?

Angleterre : Tu parles !

Narrateur : Et c’est ainsi que le quotidien de Lituanie chez Amérique commença.


*une cloche sonne*

Le facteur : C’est le courrier !

Angleterre : Que de courrier aujourd’hui. *fait le tour du courrier* Voyons voir… France… Encore à jouer les harceleurs, bordel…  il a même laissé une trace de baiser dessus. Je ne veux même pas y toucher, tiens. On peut m’en débarrasser, merci ?

Domestique : Oui !

Angleterre : Ensuite… de la part de Grèce ? Pourquoi son cachet de poste a-t-il la forme d’un chat ? Voyons voir… hum… voici quelque chose de Lituanie. Les présentations se sont bien déroulées mais on parle d’Amérique quand même. Je me demandais comment il va. *ouvre la lettre* Voyons, voyons…

Cher Monsieur Angleterre,

Comment vous portez-vous ? Un mois s’est écoulé depuis que j’ai commencé à officier chez Amérique. Pour l’heure, là où je travaille, le temps est agréable. Les jours chauds s’enchainent. Etant ici, j’ai aperçu de rares oiseaux bleus derrière la maison. Apparemment, on les nomme « geais bleus » et sont plutôt communs aux Etats-Unis et au Canada. Mais pour moi, tout m’apparait nouveau. Jour après jour, je m’amuse bien.


*les oiseaux pépient*

Lituanie : Amérique ! Amérique, c’est le matin ! Il est temps de se lever.

Amérique : *grogne dans son sommeil* Encore trente minutes…

Lituanie : Excuse-moi, mais trente minutes se sont déjà écoulées depuis la première fois que je suis venu te réveiller.

Amérique : *grommelle* Ah bon… vraiment ? Génial… dis… Hein ?! *saute hors de son lit en panique et s’active* Eh, attends ! Quelle heure est-il ? Et puis, où sont mes…

Lituanie : Il est presque huit heures. J’ai vu tes lunettes sur le rebord du lavabo.

Amérique : Mince ! Je vais être en retard !

Lituanie : Ton repas est prêt, tu as juste à t’habiller.

Amérique : Vraiment ? Tu me sauves la vie !

Lituanie : Le journal et ta montre sont sur la table. Pour ce qui est de la cravate, on part sur une rayée je suppose, n’est-ce pas ?

Amérique : Hein ? Je me pose la question… Je rencontre Mexique aujourd’hui, donc peut-être quelque chose de plus casuel.

Lituanie : Et bien, optons pour un motif à cactus dans ce cas. Je dois pouvoir retrouver celle que Russie t’as offert.

Amérique : Ah ! Déjà cette heure ?! Je pars ! *sort en courant*

Lituanie : Bon voyage ! Sois prudent.


*retour chez Angleterre*

Sincèrement… ce genre… c’est au-delà de toute facilité !

Angleterre : C’est une blague, n’est-ce pas ?!

Amérique marmonne de temps en temps qu’il souhaite passer du temps avec vous, Angleterre. Venez donc nous voir si cela ne vous dérange pas.

Bien à vous,

Angleterre : Hum ? Passer du temps ensemble, hein ? Ah, mais… Je suppose que je peux m’y rendre pour prendre des nouvelles de Lituanie.


*la porte s’ouvre*

Amérique : Oh mon dieu, c’est tellement de te rare de te voir chez moi.

Angleterre : Je ne suis pas venu pour toi ! Je m’inquiète juste de l’état de Lituanie.

Amérique : Ah vraiment ? Je suppose qu’on peut dire ça, oui. Ah, tu veux boire quelque chose ? Même si j’ai que du café.

Angleterre : Tu… tu es toujours fâché après notre dispute d’il y a 150 ans ? Arrête un peu avec ça et demande juste à Lituanie de venir.

Amérique : Ah ah ah. Calme-toi. Lituanie vient de partir faire quelques courses, mais il ne devrait pas tarder à rentrer.


*la porte s’ouvre, Lituanie entre chargé*

Lituanie : Je suis rentré !

Amérique : Salut, Lituanie. Angleterre a dit qu’il voulait te voir.

Lituanie : Oh, Angleterre ! Vous vouliez vous entretenir avec moi ?

Angleterre : Bonjour. Comment vas-tu ?

Lituanie : Très bien ! Je me sens de très bonne humeur ! Ah, excusez-moi un moment… ce petit refuse de me lâcher.

*bruits d’alien*

Lituanie : Franchement…  ne t’ai-je pas toujours dit que c’était mal de prendre les gens par surprise ainsi ?

Tony : Non, ce qui est mal, c’est Lituanie qui joue toujours avec la baleine.

Amérique : Ah ah ah ! Lituanie est tellement apprécié.

Angleterre : *entraine Lituanie à part et mumure* Est-ce que je peux te demander quelque chose, Lituanie ?

Lituanie : Oui, de quoi s’agit-il ?

Angleterre : Depuis quand es-tu aussi polyvalent ?

Lituanie : Hum, voyons voir… vivez 24h/24 et 7j/7 avec Pologne, et brouillez-vous avec Russie, et vous découvrirez mon secret.

Angleterre : Arf… C’est… je vois.


Angleterre : Bien, Lituanie m’a l’air de bien se porter, ce qui me rassure.

Amérique : Ouais, t’en fais pas. Les échanges culturelles avec des pays étrangers, c’est ma spécialité.

Angleterre : Je pense que tu absorbes juste les cultures plus que tu n’invites à l’échange.

Amérique : Cynique jusqu’au bout, hein ?

Lituanie : Angleterre, je vous remercie de votre attention. Tout va bien de mon côté.

Angleterre : Je suppose, oui. Et bien, dans ce cas, à la prochaine.

*la porte s’ouvre*


Amérique : Lituanie…

Lituanie : Oui ? Qu’y a-t-il Amérique ?

Amérique : Dis… aujourd’hui… ça te dérange si on dort dans le même lit ?

Lituanie : Ah, d’accord. Je comprends.

*ils se mettent au lit*

Amérique : Ah ! Tu me sauves la vie ! J’aurais jamais été capable de dormir tout seul cette nuit.

Lituanie : Tu te sens toujours ainsi après avoir vu quelque chose de terrifiant ?

Amérique : Oui. Mais quand j’était petit, je demandais toujours à Angleterre s’il pouvait rester avec moi.

Lituanie : Oh, c’est bien.

Amérique : Mais il s’endormait toujours avant moi, et du coup, je finissais quand même toujours pas avoir des pensées effrayantes.

Lituanie : Angleterre, alors… Je veux dire… il n’a pas changé d’un pouce depuis que tu es enfant, dans ce cas.

Amérique : Il a toujours été comme ça.

Lituanie : *rit* Et pourtant, Angleterre est plutôt gentil, non ? Je pense qu’il est plutôt intéressant.

Amérique : Je ne suis pas sûr… Il est sarcastique, il se met facilement en colère… Il a des hallucinations aussi. *glousse*

Lituanie : Pourtant, tu as l’air toujours un peu plus joyeux quand tu le vois, Amérique.

Amérique : Tu trouves ?

Lituanie : Quand j’étais petit, je dormais toujours avec Pologne moi aussi.

Amérique : Oh, un de tes vieux amis ?

Lituanie : Oui. Mais il tirait toujours la couverture à la lui, donc on a fini par dormir séparément.

Amérique : Maintenant que tu le dis, tu n’es plus avec Pologne, n’est-ce pas ? Pourquoi ? Vous étiez des puissances de premier plan ensemble, non ?

Lituanie : Ah, c’est-à-dire que… tu vois, Russie… tu ne peux pas vraiment gagner face à quelqu’un de fort, tu sais ? C’est ainsi que va notre destin depuis notre naissance.

Amérique : Hein ?

Lituanie : Nous ne sommes devenus puissant que dans l’agriculture, et nous nous sommes fait battre avant même d’entrer en combat. Nous nous sommes battus jusqu’au bout, c’est vrai, mais… Mais, au final, tout ce que nous avons obtenu c’est d’autant plus de blessures.

Amérique : Ah… je vois… Désolé.

Lituanie : Ne t’inquiète donc pas. Avec le recul, c’était bien marrant d’être bousculé par Pologne à l’époque.

Amérique : Tu as déjà pensé à revenir avec lui ?

Lituanie : *rit* Si c’est possible… ce serait bien, n’est-ce pas ?

Amérique : Je vais t’aider, question de justice.

Lituanie : Si ça devait arriver… à nouveau… oui, assurément…

Amérique : Tu ne feras jamais rien en étant aussi timide.

Lituanie : Semons à nouveau un champ de blé… ensemble. *s’endort*

Amérique : Lituanie ?

Lituanie : *ronfle doucement*

Amérique : Lituanie, tu dors ? Att… Li-att… ne me laisse pas seul ! Je t’ai pourtant dit que j’avais peur tout seul, non ?! Eh ! Lituanie !!

Narrateur : Plusieurs années durant, Amérique et Lituanie vécurent en paix. Puis, Lituanie fut emporté par Russie.

~ traduction : Oya’